[20/03/2009 10:24:25] AMIENS (AFP)
és du site Goodyear Dunlop d’Amiens-Nord et Continental de Clairoix manifestent ensemble à Amiens le 2 juin 2009 (Photo : Philippe Huguen) |
Entre 1.000 et 1.500 salariés Goodyear Dunlop d’Amiens-Nord et Continental de Clairoix (Oise) ont manifesté ensemble mardi à Amiens pour dénoncer la prochaine fermeture de leurs usines, a constaté un journaliste de l’AFP.
En attendant l’arrivée des “Conti”, entre 400 et 500 salariés grévistes de Goodyear Dunlop avaient enflammé des palettes et des pneus et bloqué leur établissement dès 05H00 pour protester contre le licenciement de 820 employés du site. La grève et le blocage doivent durer 24 heures.
En milieu de matinée, les “Goodyear” ont été rejoints par plusieurs centaines de “Conti” (800, selon les syndicats) venus de l’usine de Clairoix, dont l’équipementier allemand a annoncé la fermeture d’ici 2010.
Les délégués CGT des deux sites, Mickaël Wamen (Goodyear Dunlop) et Xavier Mathieu (Continental) ont exprimé le “ras-le-bol” des salariés du pneu et appelé au “combat commun contre la dictature patronale”.
“Vous avez la référence de Continental, à vous de faire mieux que nous”, a lancé Xavier Mathieu, en allusion aux 50.000 euros d’indemnités obtenus par les “Conti”.
Après deux mois et demi de lutte, les syndicats de Continental ont obtenu vendredi lors d’une réunion tripartite le versement d’une prime extra-légale de départ de 50.000 euros nets à chacun des 1.120 salariés du site. Cet accord, accepté par les salariés, n’a cependant pas encore été signé.
és de Goodyear Dunlop d’Amiens-Nord et Continental de Clairoix manifestent ensemble à Amiens le 2 juin 2009 (Photo : Philippe Huguen) |
“Nous avons beaucoup de leçons à tirer du combat des salariés de Continental”, avait auparavant estimé Mickaël Wamen, évoquant un “exemple à suivre” et ajoutant que la priorité des salariés de Goodyear était de sauver leurs emplois.
Les manifestants ont forcé les grilles de l’usine voisine Goodyear Dunlop d’Amiens-Sud et brièvement envahi les ateliers avant de reprendre leur marche vers le centre-ville d’Amiens.
La société Goodyear Dunlop, qui se dit victime de la crise automobile, a annoncé le 26 mai le licenciement de 820 personnes sur 1.400 dans son usine d’Amiens-nord.
La direction du groupe, qui emploie 3.500 personnes en France, a notamment mis en avant le refus de la CGT, syndicat majoritaire, d’accepter en juillet 2008 une nouvelle organisation du travail en “4×8”, que devait accompagner “un plan de modernisation comprenant 52 millions d’euros d’investissements sur trois ans”.
Les salariés de l’usine d’Amiens-Sud avaient majoritairement accepté la nouvelle organisation du travail.
“Les 4X8 comme les 40 heures (signées en 2007 chez Continental), c’est de la poudre aux yeux”, a fustigé Mickaël Wamen.