à Valdemoro, près de Madrid, le 23 janvier 2009 (Photo : Philippe Desmazes) |
[02/06/2009 12:59:10] MADRID (AFP) Le prix des logements en Espagne, confronté à l’éclatement de sa bulle immobilière, devrait chuter au total de près de 30% d’ici à fin 2011, lorsque débutera sans doute la reprise du marché, a estimé mardi la banque BBVA.
“La chute des prix prévue est d’environ 30%, cumulés sur l’ensemble de la période d’ajustement” du marché, soit 2008-2011, a déclaré Mayte Ledo, du service d’études de la banque.
Cette baisse est plus importante que celle de 25% anticipée par BBVA il y a six mois, lors de sa dernière étude sur la situation immobilière.
La banque calcule que les prix devraient baisser de 10% en 2009 et de 12% en 2010.
“Le niveau le plus bas des prix n’est pas encore atteint, il le sera probablement aux débuts de 2010”, a déclaré M. Ledo.
A partir de 2012, le plus gros de la baisse devrait avoir eu lieu.
“Il est raisonnable de penser qu’une bonne partie de l’ajustement aura eu lieu en 2012”, a-t-elle ajouté.
L’Espagne a vu sa bulle immobilière éclater en 2008, à la sortie d’une décennie de frénésie immobilière, au cours de laquelle le nombre de logements construits et les prix ont explosé. Nombre de promoteurs n’ont pas su ou pas voulu cesser de se lancer dans des projets immobiliers malgré les avertissements répétés. Le stock de logements vides ne cesse d’augmenter.
Aujourd’hui, il serait d’environ 1,2 million logements, pour une population d’environ 46 millions de personnes, et le pic n’a pas encore été atteint.
“Nous ne sommes pas encore arrivés au maximum de l’excès d’offre”, a déclaré Mme Ledo.
Il y a six mois, lors de la précédente de l’étude, les services de BBVA avaient estimé que le stock de logements vides était d’environ 1 million.
Pour l’instant, le nombre de transactions est en très fort repli, mais les prix ne baissent pas très fortement, selon les chiffres officiels, remis en cause par certains professionnels.
Le prix des logements en Espagne a reculé de 5,4% au quatrième trimestre 2008 par rapport à 2007, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (Ine), mais selon certains professionnels du secteur, la baisse serait plus accentuée, avec un recul des prix supérieur à 8%.