à Bochum (Allemagne) le 25 mai 2009 (Photo : Clemens Bilan) |
[05/06/2009 06:43:03] FRANCFORT, Allemagne (AFP) Le constructeur américain en dépôt de bilan General Motors, qui va céder sa filiale européenne Opel à Magna, veut lui faire payer des milliards d’euros de droits d’utilisation des brevets, rapporte vendredi la presse.
D’ici 2018, Opel devrait payer près de 6,5 milliards d’euros pour utiliser les brevets, a calculé le quotidien Handelsblatt.
En ajoutant les actions préférentielles qu’Opel doit fournir à GM pour 200 millions d’euros et un paiement de 300 millions, le total s’élève à environ 7 milliards, selon le journal économique.
Les brevets sont un des points cruciaux des discussions sur la séparation entre GM et sa filiale: le centre de recherche et développement d’Opel, situé en Allemagne, est aussi un centre GM et tous les brevets ont été récemment rapatriés aux Etats-Unis. Opel doit donc payer des droits à sa maison-mère.
La semaine dernière, GM et le gouvernement allemand se sont mis d’accord sur l’équipementier canadien Magna, avec la banque russe Sberbank, comme repreneur d’Opel et de la marque britannique Vauxhall.
Une lettre d’intention a été signée, mais il ne s’agit pas encore d’un accord définitif et les discussions sont en cours entre Magna et GM.
Pour mettre la pression sur les parties prenantes, le gouvernement allemand a affirmé depuis que le choix de Magna n’était pas définitif et que le processus restait ouvert aux autres candidats.
Plusieurs ministres italiens ont assuré que Fiat pouvait encore l’emporter et des représentants du constructeur chinois BAIC ont rencontré des représentants du gouvernement allemand mardi.
Selon la presse allemande, BAIC, qui a un partenariat avec l’allemand Daimler, a mandaté les auditeurs de PwC (PrivatewaterhouseCoopers) pour regarder les comptes d’Opel au cas où GM lui en donnerait le droit.
Le plan actuel de reprise prévoit que d’ici septembre, Opel soit détenu à 20% par Magna, 35% par Sberbank, 35% par GM et 10% par ses salariés. Mais Sberbank a prévenu jeudi qu’il n’avait pas vocation à rester un investisseur stratégique de long terme et qu’il revendrait tôt ou tard sa participation.