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| ésident Nicolas Sarkozy et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valerie Pecresse lors du discours du chef de l’Etat devant des chercheurs le 5 juin à Paris. (Photo : Bob Edme) |
[05/06/2009 12:35:31] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a défendu vendredi les réformes contestées engagées par le gouvernement dans la recherche publique pour inviter les industriels de la santé à investir massivement en France, promettant qu’elle serait “le pays le plus accueillant au monde”.
“Je m’engage aujourd’hui, devant vous, à faire en sorte que les industries de santé deviennent un axe majeur de la compétitivité en France (…) je voudrais que vous puissiez nouer avec la France des rapports privilégiés”, a déclaré M. Sarkozy devant des chercheurs français et des responsables des plus grands laboratoires mondiaux réunis à l’Elysée.
“La France a une volonté et une ambition dans le domaine qui est le vôtre, la France sera le pays le plus accueillant au monde”, a promis le chef de l’Etat en vantant les mérites de ses réformes.
“Pour faire de la recherche le moteur de croissance, il nous fallait restructurer notre recherche publique. Nous l’avons fait”, a rappelé M. Sarkozy. “Il ne s’agit pas pour nous de démanteler les organismes de recherche, il s’agit simplement de rappeler que nul ne peut être juge et partie”, a-t-il plaidé à l’adresse des critiques.
“Il fallait donner l’autonomie pour que nos grandes universités de recherche puissent avoir la liberté de décider les meilleures stratégies scientifiques avec leurs partenaires, nous l’avons fait”, a poursuivi le président, affirmant que “dans tous les grands pays, les universités sont autonomes”.
M. Sarkozy a également insisté pour une meilleure coopération entre les recherches publique et privée. Elles “ne sont pas exclusives l’une de l’autre, elles sont complémentaires”, a-t-il jugé.
“Que les esprits chagrins ne me disent pas que la recherche en santé sera désormais pilotée par les besoins de l’économie. Qu’on ne me dise pas que je veux réduire la recherche biomédicale à ses seules applications. Qu’on ne me dise pas que je veux assujettir les universités aux lois du marché”, a insisté le chef de l’Etat.
“En ouvrant l’autonomie des universités, nous avons libéré les énergies, desserré le carcan du conformisme, nous en avons fini avec la diabolisation dont le monde industriel a longtemps été l’objet”, a-t-il poursuivi, “nous sommes en train de bouger les choses et je ne m’arrêterai pas sur cette route”.
“Pour les étrangers, installez vos laboratoires en France, vous êtes les bienvenus. Pour les Français, arrêtez de penser que c’est en installant à l’étranger vos laboratoires que vous aurez les meilleures conditions, c’est faux”, a conclu le chef de l’Etat.
La réforme du statut des enseignants chercheurs, prévue par la loi sur l’autonomie des universités, et la réorganisation de l’Inserm (recherche médicale) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) suscitent une forte contestation dans la communauté scientifique.
Le discours du président a été prononcé en marge d’une rencontre entre chercheurs publics et laboratoires privés organisée par les Laboratoires internationaux de recherche (LIR)
