épollution automobile S.E.A d’Herblay le 11 avril 2009 (Photo : Mehdi Fedouach) |
[08/06/2009 18:17:03] PARIS (AFP) Le dispositif de prime à la casse, qui a permis au marché automobile français d'”amortir le choc” de la crise, “devrait dépasser largement le budget initial prévu” par le gouvernement, a indiqué lundi le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie Luc Chatel.
“Actuellement 190 millions d’euros ont déjà été engagés dans cette prime à la casse” alors que le gouvernement avait “budgété pour l’ensemble de l’opération 220 millions d’euros”, a expliqué M. Chatel devant la presse.
“Donc, on devrait dépasser largement le budget initial prévu, mais la situation le justifiait”, a-t-il déclaré.
Entre sa mise en place en décembre dernier et la fin mai, la prime à la casse, qui a rencontré un vif succès, a concerné 175.000 véhicules, soit entre 20% et 25% des véhicules mis sur le marché, a souligné M. Chatel.
Le secrétaire d’Etat a rappelé que le marché français, dopé notamment par cette prime, avait enregistré une progression de 12% en mai et que sa baisse était limitée à 1,4% depuis le début de l’année, alors que le marché européen était à -10% en mai et à -18% sur cinq mois.
“Dans un marché européen très affecté par la crise, le marché français amortit bien le choc”, a-t-il résumé, précisant que les constructeurs lui avaient annoncé qu’ils allaient “reprendre pendant l’été leur niveau de production des années précédentes”.
Concernant le chômage partiel dans l’automobile, M. Chatel a indiqué qu’un “pic” avait été atteint en mars avec 5,6 millions d’heures, mais qu’un “net ralentissement” avait ensuite été observé en avril (3,8 millions d’heures).
Interrogé sur le calendrier et les modalités de la fin du dispositif de prime à la casse, il a jugé “prématuré” d’en parler, soulignant qu’elle était “en oeuvre jusqu’au 31 décembre prochain”.
“L’objectif est de réaliser d’abord une bonne année 2009. C’est la priorité, de continuer à amortir le choc (…) notamment dans toutes les entreprises de la sous-traitance qui sont très fragiles”, a-t-il fait valoir. “Puis, il sera largement temps avec les différents acteurs de discuter à l’automne de ce que nous pourrons faire au 1er janvier prochain”.
Le sujet a déjà été évoqué lundi dans le cadre du “comité stratégique pour l’avenir de l’automobile”, regroupant constructeurs, sous-traitants et représentants des salariés notamment, qui s’est réuni à Bercy.
Dressant un bilan des mesures du “pacte automobile” mis en place il y a quatre mois pour aider la filière, M. Chatel a indiqué que le fonds de garantie Oseo en faveur des PME du secteur avait contribué à apporter 731 garanties à 636 emprunteurs pour un motant total de 183 millions d’euros.
En outre, 571 dossiers de garanties sont en cours d’examen pour un montant de 111 millions.