Valeo : le “parachute doré” de l’ex-PDG au menu de l’assemblée générale

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écembre 2008 à la sortie de l’Elysée (Photo : Eric Feferberg)

[09/06/2009 06:53:57] PARIS (AFP) L’assemblée générale de l’équipementier automobile Valeo doit se prononcer mardi sur l’indemnité de départ de plus de 3 millions d’euros octroyée à l’ancien PDG du groupe Thierry Morin, que le conseil d’administration recommande de refuser.

L’ancien PDG de Valeo, remercié le 20 mars par le conseil d’administration pour “divergences stratégiques”, a été mis en cause fin avril pour des “enregistrements clandestins” de réunions du conseil.

Thierry Morin a bénéficié, lors de son éviction, d’une indemnité de départ de 3,26 millions d’euros brut et cette somme lui a été versée le 23 mars.

Mais le 18 mai, le conseil annonçait qu’il avait saisi la justice après une enquête interne après “la découverte récente d’enregistrements clandestins” de certaines de ses réunions. Le conseil décidait aussi de recommander aux actionnaires de rejeter la résolution entérinant les conditions de départ de M. Morin. La décision de verser cette indemnité “n’aurait pas été prise” s’il “avait eu connaissance de ces faits”, estime le conseil. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire.

Selon la radio RTL, qui a dévoilé l’information, un employé accuse l’ex-PDG de Valeo d’avoir fait poser des micros pour enregistrer des réunions du conseil d’administration de l’entreprise auxquelles il n’était pas convié. M. Morin a pour sa part rejeté les accusations, affirmant dans une interview au Figaro qu’il ne s’agissait “pas d’une affaire d’écoutes”, mais d'”enregistrements visibles” des réunions du conseil.

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és de Valeo le 2 avril 2009 à Mondeville (Photo : Mychele Daniau)

Si la résolution fixant les conditions de départ de M. Morin était repoussée par l’assemblée générale, le conseil d’admnistration pourrait décider d’engager une procédure pour récupérer l’indemnité versée.

Venant après d’autres précédents, l’annonce du parachute doré de M. Morin avait suscité un tollé, s’agissant d’un groupe ayant enregistré 207 millions d’euros de perte nette en 2008.

L’Etat, actionnaire à hauteur de plus de 8% de Valeo via le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et la Caisse des dépôts, avait aussitôt fait savoir qu’il voterait contre ce parachute doré.