Chrysler : l’engagement de Fiat donne un argument aux opposants au processus

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à Chicago. (Photo : Scott Olson)

[09/06/2009 21:14:48] NEW YORK (AFP) Le principal plaignant s’opposant à la reprise du constructeur automobile Chrysler par un consortium mené par Fiat s’est appuyé mardi sur une déclaration du patron du groupe italien pour demander à la Cour suprême de se saisir du dossier, au risque de laisser pourrir le dossier.

Au centre du débat: des déclarations du constructeur italien se disant “engagé (dans la reprise de Chrysler) même après le 15 juin”. “Nous n’abandonnerons jamais” l’alliance, a déclaré le patron de Fiat, Sergio Marchionne, selon des propos cités par un porte-parole de sa société.

Fiat réagissait au nouveau délai imposé lundi par la justice afin de laisser du temps à la Cour suprême de décider ou non de se saisir du dossier.

Un examen par la plus haute juridiction américaine pourrait durer des semaines, voire des mois, alors que les usines Chrysler sont déjà à l’arrêt.

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évrier 2009 au Capitol à Washington (Photo : Nicholas Kamm)

A la suite de ces déclarations venues de Turin, “le risque que Fiat mette fin (à l’accord de partenariat stratégique) si la transaction n’est pas bouclée (à la date prévue du) 15 juin ne fournit plus de base” pour que la justice se prononce en urgence sur la validité du processus de reprise, a fait valoir l’Etat de l’Indiana, créancier de Chrysler, dans un bref document.

Or la notion d’urgence était l’un des principaux arguments de Chrysler et du gouvernement du président Barack Obama pour demander à la justice d’aller vite pour approuver la vente à Fiat et à ses alliés.

Le gouvernement américain a de nouveau souligné en réponse que l’accord passé avec Fiat stipule que le constructeur sera “automatiquement” délié de ses obligations au 15 juin.

Quand bien même Fiat déciderait néanmoins de participer à la reprise de Chrysler, estime l’administration, “il y a une possibilité substantielle que Fiat (..) insiste sur des termes différents pour participer” au processus.

Et en tout état de cause, “le retard occasionné par un recours suspensif provoquerait un dommage irréparable à (Chrysler) et à l’intérêt général”, ajoute l’administration, qui chiffre à 100 millions de dollars le coût chaque jour de retard dans la réalisation de la vente.

La Cour n’a donné aucune précision sur la date de sa décision.