Pour les professionnels et aux autres experts, plusieurs facteurs jouent en
faveur de la Tunisie, notamment dans cette conjoncture on ne peut plus
morose.
Au nombre de ces facteurs, on cite une meilleure compétitivité dans la zone
EuroMed, une stabilité politique (extrêmement importante dans la décision de
délocalisation…), un cadre légal et incitatif intéressant, une visibilité au
moins sur trois ans sur les salaires et ce grâce aux ‘’Conventions
collectives’’ (ce qui n’est pas le cas dans plusieurs pays), un ferme
engagement des pouvoirs publics (on parle de forte disponibilité des
ministres à soutenir et orienter les investissements à caractère économique
et social).
D’ailleurs, l’inauguration des usines de Kromberg & Schubert à Béja et
Dräxlmaier à Siliana –et bien d’autres- par deux ministres à la fois
témoignent de l’attention accordée aux investissements.
Du coup, certains se demandent alors où va la Tunisie. Notre consultant
estime que ‘’la Tunisie va devenir une grande puissance mondiale dans la
production de faisceaux de câbles parmi les grands dans ce secteur, à savoir
le Mexique, la Chine et le Brésil.
Ceci étant, il reste maintenant à savoir si la Tunisie peut, aujourd’hui,
satisfaire aux besoins en mains-d’œuvre de toutes ces enseignes qui sont
déjà en Tunisie et les autres qui viennent.
Notre consultant pense que la Tunisie dispose d’un vivier important en
matière de ressources humaines, hautement qualifiées. ‘’Il n’y a aucune
inquiétude à ce sujet’’, nous rassure-t-il, en ajoutant que la Tunisie
regorge de maîtrisards, ingénieurs et autres diplômés techniciens
supérieurs.
Alors tout va bien dans le meilleur des mondes ? Non en tant que ça, nous
répond notre analyste. En effet, ‘’quand je regarde ce qui se passe à
l’intérieur du pays, je pense que la Tunisie devrait accorder plus
d’attention à la sensibilisation et à la formation de l’encadrement’’,
souligne-t-il. Comprendre par-là que quelques centres décisionnels à
l’intérieur du pays manquent souvent de rigueur et de visibilité. Ce qui
signifie en d’autres termes que les ministères en charge du dossier des
investissements –étrangers voire nationaux-, mais également celui des
Affaires sociales devraient être plus fermes et plus rigoureux sur la
qualité de leurs vis-à-vis à l’intérieur du pays.
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