USA : baisse de l’intérêt pour les rachats d’actifs toxiques

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étaire au Trésor Timothy Geithner lors d’une conférence de presse le 24 avril 2009 à Washington (Photo : Chip Somodevilla)

[09/06/2009 21:59:28] WASHINGTON (AFP) Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a reconnu mardi une baisse de l’intérêt des banques pour le programme de rachats de leurs actifs “toxiques” par des fonds d’investissement alliant l’Etat et des partenaires privés.

“Il est possible qu’il y ait une participation moindre que celle escomptée”, a déclaré M. Geithner lors d’un point de presse en réponse à une question sur le Programme d’investissement public-privé (PPIP) annoncé par le Trésor en février.

M. Geithner avait indiqué mi-mai que les premiers rachats auraient d’ici à la fin du mois de juin. Le Trésor a prévu de consacrer à ce programme entre 75 et 100 milliards de dollars pris sur les 700 milliards mis à sa disposition par le Congrès à l’automne pour lui permettre de stabiliser le système financier.

Pour le ministre, la participation pourrait finalement être moins importante que prévu du fait d’une “baisse des inquiétudes” concernant les risques entourant le système financier mondial “et parce que les banques ont été capables de lever des capitaux” seules sans l’aide de l’Etat.

Si d’un certain point de vue cette évolution des choses est “encourageante”, ce programme peut toujours s’avérer être “une mesure de sécurité pouvant aider à soutenir” le marché pour ces titres, a déclaré M. Geithner, jugeant que sa mise en oeuvre avait “toujours un sens”.

Le Trésor s’était félicité en avril que son programme ait suscité l’intérêt d’une centaine de fonds d’investissements, prêts à décharger les banques de leurs actifs invendables (essentiellement des titres adossés à des actifs hypothécaires) accumulés au cours de la dernière bulle immobilière.

Associée à la mise en oeuvre du PPIP, l’agence fédérale de garantie des dépôts bancaires (FDIC), a annoncé au début du mois le report d’une expérience pilote de rachat de créances “toxiques” aux banques du pays, arguant que la meilleure santé du système bancaire n’imposait pas de se presser et lui permettait de peaufiner son mécanisme, qu’elle compte désormais tester “cet été”.