Le forum économique mondial sur l’Afrique cherche des réponses à la crise

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ésident sud-africain Jacob Zuma au Cap (Afrique du Sud), le 3 juin 2009 (Photo : Schalk van Zuydam)

[10/06/2009 10:54:37] LE CAP, Afrique du Sud (AFP) Le 19e Forum économique mondial (WEF) sur l’Afrique, qui se tient de mercredi à vendredi en Afrique du Sud, va tenter de déterminer l’impact de la crise économique mondiale sur le continent habité le plus pauvre et y trouver des réponses sur le long terme.

Parmi les 800 personnes attendues à ce forum annuel qui se tient depuis cinq années au Cap (sud-ouest), cinq dirigeants africains ont annoncé leur venue, notamment le président zambien Rupiah Banda, le Rwandais Paul Kagame et le Sud-Africain Jacob Zuma, ainsi que de nombreux banquiers et chefs d’entreprise.

“Le but de ce sommet est d’amener les leaders africains et internationaux à discuter ensemble des conséquences de la crise en Afrique”, a déclaré à l’AFP la directrice du 19e WEF, Katherine Tweedie.

“Comparé à la même époque l’année dernière, beaucoup de gens viennent au sommet pour savoir (…) ce que certains dirigeants ont fait dans leur propre entreprise en manque de capitaux et sans possibilité de financement, pour savoir si l’Afrique est un endroit sûr pour investir”, a expliqué Mme Tweedie, qui a qualifié ce forum de “plateforme” de discussions.

L’Afrique a été tardivement mais très violemment touchée par la crise mondiale, de nombreux pays étant frappés de plein fouet par la chute du cours des matières premières. Conséquence, après cinq années consécutives de croissance annuelle supérieure à 5%, la croissance sur le continent noir devrait chuter en 2009 à 2%, son plus bas niveau depuis une vingtaine d’années, selon l’ONU.

L’Afrique du Sud, première puissance économique du continent, vient ainsi d’entrer en récession pour la première fois depuis dix-sept ans. La grogne sociale monte pour réclamer de meilleurs salaires et protester contre les dizaines de milliers de suppressions d’emplois engendrées par la crise, surtout dans le secteur minier.

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ésident rwandais Paul Kagame lors d’une session au Forum économique mondial (WEF), le 30 janvier 2009 (Photo : Pierre Verdy)

La baisse de la demande des ressources naturelles, principales richesses dans de nombreux pays africains, sera largement discutée lors de ce forum, tout comme les investissements, le G20, l’agriculture ou encore la promotion des femmes.

Plus largement, les échanges entre l’Afrique et les autres pays, avec des représentants d’Europe, des Etats-Unis et du Moyen-Orient, seront au coeur des discussions afin d'”encourager les leaders à collaborer au-delà des frontières”.

Le WEF se penchera en particulier sur les relations sino-africaines, en s’intéressant à un nouvel angle, le secteur financier, avec le président de la Banque industrielle et commerciale de Chine, Jiang Jianqing.

Le Zimbabwe sera également évoqué en présence de son ministre des Finances Tendai Biti, désespérément à la recherche d’aides pour reconstruire l’économie en ruine de son pays.

Le forum doit permettre de voir “comment le commerce peut contribuer à résoudre les défis stratégiques” sur le continent, a souligné le directeur adjoint du WEF pour l’Afrique, Adeyemi Babington-Ashaye.

A un an de la Coupe du monde de football, organisée en Afrique du Sud, le Forum économique mondial sur l’Afrique entend marquer cet anniversaire en organisant une session sur les retombées sur le continent africain de la Coupe des Confédérations, organisée du 14 au 28 juin en Afrique du Sud, et du Mondial-2010.