[10/06/2009 14:14:48] PARIS (AFP)
En plein débat sur l’ouverture des paris en ligne, le groupe d’hôtels et de casinos Lucien Barrière, soucieux d’apaiser les craintes du gouvernement qui redoute une flambée des comportements addictifs, a assuré qu’il sera capable de “détecter” et “d’accompagner” les accros.
“Nous voulons être les mieux-disant en matière de jeu responsable”, a expliqué Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance du casinotier Lucien Barrière, lors d’une conférence de presse.
Pour atteindre cet objectif, le numéro un français du secteur fait valoir son expérience –notamment en Suisse, où la réglementation est la plus sévère– et un dispositif, applicable dans ses établissements “en dur”, comme sur internet, permettant de “détecter” et “d’accompagner” les accros au jeu.
Déjà à l’oeuvre en Grande-Bretagne, où le groupe a lancé le 10 mars le site de jeu en ligne lecroupier.com, ce dispositif passe notamment par la vérification de l’identité et de l’âge des joueurs, la possibilité offerte à chacun de limiter son activité de jeu en temps, en nombre de connexion, et en montant (joué ou perdu) et une politique de marketing “responsable” permettant de filtrer les clients identifiés comme “sensibles”.
En France, ce dispositif sera renforcé par une “surveillance des personnes vulnérables”, a expliqué Hervé Simonin, directeur général de Barrière interactive gaming (Big), qui gère le site lecroupier.com en Grande-Bretagne.
Lorsqu’un joueur “perdra son sang-froid”, il sera contacté par téléphone ou invité à rejoindre un “chat” isolé, où son comportement sera analysé et pris en charge par des spécialiste du “jeu responsable”.
Le système permettant aux clients des casinos Barrière de se faire exclure temporairement d’une salle de jeu (Limitation volontaire d’accès aux espaces de jeu – LVA) sera également étendu au site internet du groupe, auquel il sera connecté.
Enfin, un site internet exclusivement dédié au “jeu responsable” a été lancé, avec une campagne de communication ciblée et un audit permettant de déterminer “dans un an” quelle est la part de joueurs accros sur les 69% de Français qui déclarent avoir joué à un jeu d’argent au cours des douze derniers mois.
