Les crises dans n’importe quelle partie du monde ne se développent pas du jour
au lendemain, elles commencent invisiblement et lentement en faisant un signe
avant de prendre de l’ampleur tout en attirant discrètement l’attention des
responsables éveillés qui sont toujours à l’écoute des évolutions qui sont
entrain de prendre place. Les crises économiques quelque soit sa nature ont
toujours existé à travers le monde. Elles disparaissent et apparaissent sous une
forme ou une autre et réapparaissent malgré les mesures de sauvetage entreprises
à leur encontre. C’est le mal nécessaire de l’économie contemporaine. La
mondialisation a eu, entre autre, un impact sur l’industrie du textile
habillement, dont les entreprises européennes étaient les plus touchées. Pour
affronter ce déclin et pour trouver une solution à cette négative situation, ces
entreprises ont eu recours à l’externalisation, qui, avec le temps, est devenue
toute une stratégie pour les industries à faible valeur ajoutée et ont poussé
leurs sites de production ou une partie de leurs activités vers des pays à
faible salaire. On peut dire, dans l’ensemble, que le chaos de cette industrie a
été provoqué par la Chine et les augmentations des coûts de production. Pour la
Textile tunisien la non compétitivité par rapport à la Chine est due en premier
ordre à la politique de sous traitance c’est-à-dire on est resté au stade de la
sous traitance et ce malgré quelques efforts qui se sont orientés vers la
création du partenariat. Une remarque importante doit être prise en
considération dans tout développement d’une stratégie textile habillement à
savoir la potentialité du marché. De ce fait, il serait important de réviser la
politique du marketing d’une manière qui fait attirer les marques
internationales de diverses nationalités en sachant que la croissance de ces
marques se sont bien distinguées dans ces deux dernières décennies ( 1990 :18%
et actuellement 40%) L’une des grandes caractéristiques du succès des politiques
industrielles en textile : être innovant et créatif. On ne parle plus d’une
seule stratégie mais une palette de stratégies. Chaque période a une stratégie
et chaque gamme de produits à une stratégie. C’est-à-dire une stratégie à double
composante ; le temps et la spécialité ou la gamme de produits. Le jeans est
destiné pour les jeunes d’où on doit prendre en considération les attentes et
les exigences de ses clients ainsi que leur façon de penser et d’apprécier les
choses. Par contre un sous vêtement est destiné en tant que sous vêtement mais
on le comparant à une lingerie on comprendra que cette dernière a plus
d’exigences ; certes elle est un sous vêtement mais elle faite sous un signe de
mode c’est-à-dire elle est créée avec un certain art en coupe et ligne tout en
prenant en considération les aspects d’intimité, de désir et voire même de
sensualité. De ce fait le marketing en textile n’est pas un seul. Il est
offensif et non défensif. C’est l’innovation et la création. C’est de prendre
les choses globalement puis il faut les segmenter tout en précisant les
spécificités. Comprendre les exigences des clients et leurs demandes avant la
mise en circulation des produits est l’arme secrète de la vente. Le textile
tunisien doit prendre place dans l’innovation et la mode. Tout est devenu « mode
». Fini le temps de mass markt. Produire et décliner puis reproduire. C’est un
enchainement d’actions sans fin. C’est comme a dit Channel « il n’y a pas de
mode si elle ne descend pas dans la rue. » la même raison pour l’habillement
tunisien : sans renforcement de la politique de mode et d’innovation la branche
du textile resterait en phase de sous traitance et dépendante des donneurs
d’ordre européens surtout des français et des italiens.
Dr.Ing. Nouredine Ben Mansour
Réaction à l’article :
Tunisie – Texmed 2009 : l’édition – événement sur fond de crise
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