Les TIC en Tunisie ont un côté face et un côté pile. Côté face, une attention
présidentielle indéfectible pour la promotion des TIC et de leur contribution à
la croissance et à la création d’emplois. Et, côté pile, des incohérences
nombreuses dans la pratique au jour le jour.
Le chef de l’Etat vient ainsi de donner de nouvelles instructions pour accélérer
l’aménagement de nouveaux espaces technologiques sur une superficie de 100
hectares pour accueillir les investisseurs et les entreprises (avec les
meilleurs services), le renforcement du partenariat avec les grandes entreprises
internationales (orientées export), l’encouragement des compétences tunisiennes…
Une attention qui donne du corps à nos ambitions de faire de notre pays un
centre régional d’affaires et de services.
Mais le revers de la médaille renferme de nombreux points dont certains
constituent des urgences.
Pourquoi les entreprises tunisiennes ne se lient-elles pas à leurs homologues
algériennes, marocaines et françaises pour élargie notre réseau de partenariat ?
Pourquoi certaines entreprises publiques ont-elles la mauvaise réputation d’être
des clients très difficiles pour nos SSII ? Pourquoi certains projets
informatiques mettent plusieurs années pour être réceptionnés et clôturés ?
Pourquoi les projets TIC sont-ils pilotés, dans certaines entreprises, par la
Direction juridique au lieu de la Direction informatique ? Pourquoi les
utilisateurs (entreprises comprises) subissent-ils périodiquement du retard (de
24h ou plus) dans la réception des e-mails alors que ceux-ci sont un outil de
travail indispensable ? Et la liste des questions est longue.
Pour être vraiment en phase avec les ambitions du chef de l’Etat d’une Tunisie
‘’ict-friendly’’, il faut des réponses de toute urgence !