En 2008, les Français ont acheté moins d’écrans plats mais plus de petites voitures

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éléviseurs à des clients dans un grand magasin parisien (Photo : Jean-Pierre Muller)

[10/06/2009 22:25:27] PARIS (AFP) Pénalisée par la hausse des prix, la consommation des Français a subi l’an dernier un ralentissement significatif qui a affecté la plupart des biens et services, comme les écrans plats ou les voitures, sauf les modèles plus petits et moins chers, a indiqué jeudi l’Insee.

En 2008, les dépenses de consommation des ménages n’ont progressé que de 1,0% en volume après +2,4% en 2007, soit “la progression la plus faible depuis plus de dix ans”, souligne cette étude de l’Institut national de la Statistique.

Le ralentissement s’explique en partie par une progression plus faible du pouvoir d’achat (+0,6%, “la hausse la plus faible depuis 1996”), compte tenu d’une inflation de 2,8% contre 2,1% en 2007.

Selon l’Insee, il a affecté la plupart des biens et services. Ainsi les achats de produits technologiques ont ralenti, comme les écrans plats (+24,7% après +50% les deux années précédentes).

En volume, les achats d’automobiles se sont, eux, repliés de 5,3%. “Pourtant les immatriculations de voitures neuves ne baissent que de 0,7%”, grâce à la forte progression de la part des petites cylindrées dans les ventes, plus petites et moins chères, indique l’Insee.

Les dépenses en hôtels, cafés et restaurants, se sont aussi repliées de 0,7% en volume en 2008. “La baisse est notamment marquée pour les cafés (-4,5%) qui ont pu souffrir de l’interdiction de fumer à compter du début de l’année”, selon l’Insee.

Les cinémas ont tiré leur épingle du jeu, avec une hausse des entrées dans les salles de 11 millions l’an dernier, à 189 millions, “grâce notamment au succès de +Bienvenue chez les ch’tis+”, poursuit l’Institut.

Si en valeur, les loyers ont ralenti (+4,4% après +5,6%), les dépenses de chauffage et d’éclairage sont quant à elles reparties à la hausse (+4,3% après -3,7%).

Les dépenses de santé restant à la charge des ménages ont aussi crû en volume de 5,7% (après +4,2% en 2007), notamment à cause “de la mise en place des franchises sur les boîtes de médicaments au 1er janvier 2008”, souligne l’Insee.