Logo de l’euro (Photo : Boris Roessler) |
[11/06/2009 10:41:00] FRANCFORT, Allemagne (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a suggéré jeudi qu’une nouvelle baisse des taux directeurs n’était pas à l’ordre du jour, soulignant en particulier l’absence à ses yeux de risques tangibles de déflation.
Dans une étude portant sur l’inflation sous-jacente (hors composants volatils comme les matières premières), elle souligne que le taux d’évolution des prix est resté “très largement en ligne avec l’objectif du conseil des gouverneurs de garder le taux d’inflation inférieur mais proche de 2%” à moyen terme.
Le fait que les mesures d’inflation sous-jacente sont “actuellement à des niveaux nettement supérieurs au taux harmonisé des prix à la consommation donne peu d’indication d’une émergence d’un déclin généralisé des prix”, en clair d’une déflation, argumente l’institution de Francfort (ouest de l’Allemagne).
Le taux global d’inflation en zone euro est tombé à zéro sur un an en mai, selon un taux provisoire. La BCE a déjà prévenu qu’elle misait sur des taux négatifs dans les mois à venir, en raison d’effets de base liés aux prix du pétrole qui s’étaient envolés à l’été 2008.
Après avoir abaissé son principal taux directeur de 4,25% en octobre à 1% actuellement, la BCE semble désireuse de faire une longue pause. Dans son rapport, elle a d’ailleurs redit qu’elle jugeait le niveau actuel de ses taux d’intérêt directeurs “approprié”.
Certains économistes estiment toutefois qu’elle devrait abaisser encore ses taux directeurs pour stimuler l’économie et le Fonds monétaire international lui a récemment suggéré “d’explorer toute marge de nouvelles réductions”.
L’Allemand Axel Weber, responsable influent et très loquace de l’institution, semble au contraire déjà préparer les esprits à une remontée des taux directeurs l’an prochain. Il insiste régulièrement sur les risques d’inflation à moyen terme liés entre autres aux mesures visant à raviver le crédit (achat d’obligations) prises par les banques centrales, y compris la BCE.