Ouverture à Rome d’une réunion du G8 consacrée au développement

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ôté de Silvio Berlusconi (C) le 11 juin 2009 à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

[11/06/2009 19:28:55] ROME (AFP) Une réunion du G8 consacrée au développement, élargie à six pays émergents, s’est ouverte jeudi à Rome et se penchera sur l’impact de la crise économique et le développement durable, en accordant une large place à l’Afrique.

“L’impact de la crise économique sur les pays en voie de développement et le développement durable sont les thèmes centraux” de cette réunion, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Concernant le développement durable, “l’objectif est d’harmoniser et de donner plus de cohérence aux interventions de coopération dans les différents secteurs du développement – éducation, environnement, santé, sécurité alimentaire – afin d’optimiser les ressources disponibles”, est-il écrit.

“Au récent sommet du G20 à Londres, des mesures ont été annoncées, qui, nous l’espérons pourront donner, à brève échéance, des réponses aux difficultés que doivent affronter les pays en voie de développement. Il reste pourtant beaucoup à faire, notamment en faveur des pays les plus vulnérables et les plus endettés”, selon le ministère.

L’Italie promet que “l’Afrique aura un rôle de premier plan et l’occasion de faire entendre sa voix à Rome (au G8 Développement) comme au sommet du G8” à L’Aquila (centre) du 8 au 10 juillet.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi a décidé d’élargir le G8 Développement au Brésil, à la Chine, à l’Inde, au Mexique, à l’Afrique du Sud et à l’Egypte. Il a également invité à la réunion l’Union africaine ainsi que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Des représentants de plusieurs organisations des Nations unies (FAO, PAM, OMS), ou encore la Banque mondiale participent aussi à la réunion.

Le secrétariat d’Etat français à la Coopération a également jugé mercredi que la réunion du G8 devait donner “priorité à l’Afrique”.

Les ministres réunis à Rome doivent notamment réfléchir à une “meilleure représentation” de l’Afrique au FMI et à la Banque mondiale et à l’allocation de “moyens substantiels” au continent, avait-il fait savoir dans un communiqué.

Le secrétaire d’Etat, Alain Jouyandet, a précisé plus tard dans la journée à l’AFP que “les travaux de la première journée” avaient “permis d’aborder deux points très importants”.

“Le premier point est une manière différente d’aborder l’aide publique au développement, en prenant en compte l’ensemble de ce qui peut favoriser l’Afrique, c’est-à-dire l’aide directe des Etats, l’épargne des immigrants, les contributions privées et les financements innovants”, a-t-il dit.

“Le second point est la proposition d’un véritable plan de relance de l’agriculture d’Afrique, un thème qui a fait la quasi-unanimité car si nous n’y prenons pas garde, ce sont entre 50 et 90 millions de personnes supplémentaires qui sont menacées de tomber sous le seuil de la pauvreté”, a estimé M. Jouyandet.

Répondant au chanteur Bono dont l’organisation ONE a accusé jeudi la France et l’Italie de ne pas respecter les engagements pris en 2005 au sommet du G8 de Gleneagles en matière d’aide financière à l’Afrique, le secrétaire d’Etat a tenu à préciser que “l’effort de la France en faveur de l’aide au développement de l’Afrique restait très importante puisqu’elle passera de 0,39% du RNB en 2008 à 0,43% en 2009 ce qui en fait le 2e pourvoyeur d’aide”.