Dassault revoit à la baisse ses prévisions de livraison d’avions d’affaires

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érignac près de Bordeaux (Photo : Jean-Pierre Muller)

[12/06/2009 11:27:28] PARIS (AFP) Le groupe Dassault Aviation a revu vendredi à la baisse son objectif de livraisons d’avions d’affaires Falcon cette année, tablant sur “environ 80 livraisons” contre 90 auparavant, et a indiqué ne pas attendre d’amélioration avant la fin de l’année dans ce secteur.

Dans l’aviation d’affaires, “nous prévoyons environ 80 livraisons pour 2009 mais la conjoncture rend les prévisions très approximatives”, a déclaré le PDG Charles Edelstenne lors d’une conférence de presse au siège de l’avionneur à Saint-Cloud, près de Paris, avant le salon du Bourget.

Il comptait auparavant livrer 90 Falcon, contre 72 l’an passé.

“La situation et les hypothèses actuelles ne laissent pas espérer d’améliorations sensibles avant la fin de l’année”, a-t-il ajouté.

Il a cependant fait état de facteurs positifs comme “un début de stabilisation du marché des avions d’occasion” et “depuis quelques semaines, des contacts un peu plus positifs avec certains clients ou prospects”.

Dassault avait dû annoncer en mai la mise en place de chômage partiel en France à partir de septembre et le licenciement de quelques centaines de personnes aux Etats-Unis. Face à la crise qui frappe l’aviation d’affaires, le groupe a été contraint de revoir à la baisse ses cadences de production de Falcon.

Mais il n’y a “pour le moment” pas de projet d’adapter les effectifs en France, autrement dit de licencier, a précisé M. Edelstenne.

Concernant les perspectives à l’exportation de l’avion de combat Rafale, qui n’est pour l’instant acheté que par la France, “gardons nous de crier victoire avant l’heure”, a-t-il mis en garde.

Les Emirats arabes unis – qui ont manifesté leur intérêt pour l’avion – ont communiqué les spécifications techniques particulières qu’ils attendent pour le Rafale, selon M. Edelstenne, qui n’a pas souhaité préciser ce point.

Le client souhaiterait en particulier un radar et un moteur plus puissants.

Enfin, Dassault n’a “pas de projet” d’aumenter sa participation dans Thales, dont il détient aujourd’hui près 26% après avoir racheté une part de 20,8% à Alcatel-Lucent.