L’Algérie, 2ème économie émergente d’Afrique
Afrique du Sud, l’Algérie, Nigeria et Égypte, voilà le quatuor des pays
émergents d’Afrique, selon un rapport publié par un groupe d’institutions
internationales le 10 courant au Cap en Afrique du Sud à l’occasion du Forum
économique mondial sur l’Afrique, qui s’est tenu du 10 au 12 juin. A préciser
que ce rapport est le fruit d’une évaluation faite sur la base d’études
élaborées ‘’par plusieurs experts internationaux qui ont passé en revue les
grandes réformes du secteur financier de chacun de ces quatre pays africains’’.
Ces quatre pays constituent, selon l’appellation donnée par les rédacteurs dudit
rapport et publié par la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de
développement (BAD) et le Forum économique mondial (FEM), le groupe SANE, pour
Afrique du Sud, Algérie, Nigeria et Egypte).
Et voilà un nouveau groupe dans le jargon de l’économie mondiale qui s’ajoute
BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).
Pour les auteurs de ce rapport, les pays du SANE sont définis comme ceux qui
«sont prêts à rebondir de la crise» financière et économique internationale.
L’analyse s’appuie sur les réformes financières engagées depuis le début des
années 1990 et des systèmes de régulation financière. «La réforme du secteur
financier algérien a généré des effets positifs non seulement pour le secteur
financier mais aussi pour le reste de l’économie», indique le rapport.
Même constat pour le FMI et la Banque mondiale qui soulignent que «le système
bancaire algérien ne constitue pas une menace à la stabilité macroéconomique de
l’Algérie en raison des ressources financières du propriétaire prédominant [Etat]
des banques et des progrès dans la supervision bancaire et dans la gouvernance
des banques publiques». Et ce même s’ils estiment que ‘’les réformes devraient
être poursuivies, particulièrement en matière de marché des capitaux. Lequel
marché de capitaux reste encore faible’’.