Boeing vise toujours un premier vol du 787 Dreamliner d’ici à la fin juin

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Image d’artiste d’un Boeing Dreamliner (Photo : Ho)

[14/06/2009 10:44:57] PARIS (AFP) Le constructeur aéronautique Boeing vise toujours un premier vol du nouvel avion de ligne 787 Dreamliner d’ici à la fin juin, confirme son PDG Jim McNerney dans le Journal du Dimanche, en assurant que la crise économique reste “gérable”.

“Je ne peux pas vous prédire le jour exact, mais nous sommes en ligne avec notre objectif d’un premier vol (du Dreamliner, ndlr) d’ici à la fin du mois”, déclare-t-il.

Il précise que les deux commandes de 787 annulées l’ont été “pour des raisons financières”, en aucun cas liées à un “manque de satisfaction pour la technologie”.

La compagnie aérienne russe S7 avait annoncé en janvier l’annulation d’une commande de 15 Boeing Dreamliner. En février, Boeing annonçait de son côté que la compagnie de location d’avions LCAL, basée à Dubaï, avait annulé la commande de 16 Dreamliner sur les 21 qu’elle souhaitait initialement acheter.

“Si la conjoncture s’améliore d’ici à la fin de l’année et que les essais en vol se passent bien, je m’attends à de nouvelles commandes” de 787, ajoute M. McNerney, à la veille de l’ouverture du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

Plus généralement, le constructeur américain “constate une baisse significative des nouvelles commandes”. “En net, nous sommes actuellement autour de zéro, car nous avons eu environ 60 commandes et 60 annulations”, confirme le patron de Boeing.

“Mais ces annulations ne représentent qu’un très faible pourcentage de notre carnet de commandes qui s’élève à 3.600 appareils”, souligne-t-il.

Si Boeing a eu “des livraisons reportées à 2010 et 2011”, ce qui a “un impact sur (la) production”, cela “reste gérable jusqu’à présent”. “La seule réduction porte sur notre long-courrier 777, dont la cadence est passée de 7 à 5 par mois”, précise-t-il.

“Nous sommes bloqués dans cette conjoncture très mauvaise, même si elle reste encore une fois gérable”, insiste-t-il, mais “si la situation se prolonge en 2011 et 2012, ce serait un challenge pour nous tous”, juge-t-il.

Evoquant l’accident de l’Airbus A330 d’Air France, il souligne que les causes “sont inconnues” mais dit “ne pas penser que qu’il y ait un lien quelconque avec un grave défaut de l’appareil”. “L’A330 est un appareil fiable et éprouvé”, estime-t-il.