La CGPME va remettre à François Fillon ses propositions anti-crise

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ésident de la CGPME Jean-François Roubaud, le 10 avril 2009 au Palais de l’Elysée à Paris (Photo : Martin Bureau)

[15/06/2009 14:10:25] PARIS (AFP) La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) va présenter mardi au Premier ministre François Fillon une série de propositions pour “sortir les PME de la crise”, prônant notamment une politique fiscale plus avantageuse, a-t-elle indiqué lundi.

A l’occasion du salon “Planète PME”, prévu mardi à Paris, qui sera clôturé par François Fillon, la CGPME suggère par exemple d’appliquer un taux réduit (à 18%) à l’impôt sur les sociétés pour les résultats qui seraient injectés en fonds propres dans les entreprises.

Cela “permettrait de remédier à un des handicaps majeurs des entreprises: le manque de fonds propres”, a estimé le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, cité dans un communiqué.

La CGPME propose aussi de supprimer l’impôt forfaitaire annuel (IFA) pour toutes les entreprises qui font des pertes. Elle s’inquiète également de la réforme de la taxe professionnelle, “dont le remplacement risquerait d’être coûteux” pour les PME.

Afin d’améliorer le financement des petites entreprises, elle propose la mise en place d’un “observatoire du crédit bancaire aux PME” ou la “pérennisation de la médiation du crédit” confiée à René Ricol.

Pour “aider les ETI à grandir” (entreprises de taille intermédiaire, qui emploient entre 250 et 5.000 salariés, ndlr), elle propose d’élargir aux ETI la possibilité de déduire de l’impôt sur la fortune (ISF) un investissement, et de porter le plafond de 50.000 à 75.000 euros.

Pour soutenir l’emploi, la CGPME propose de faire passer l’exonération de charges à l’embauche du seuil de moins de 10 salariés, actuellement en vigueur dans le cadre du plan de relance, au seuil de moins de 20 salariés.

Elle préconise aussi les CDI pour tout apprenti s’engageant à rester dans l’entreprise pour une durée au moins équivalente à sa période de formation.

“Cela permettrait de conserver le bénéfice des efforts réalisés pour former les jeunes”, a commenté Jean-François Roubaud.