L’importance du commerce extérieur dans l’économie tunisienne n’est pas à
démontrer. Nos besoins en importation ne sont pas couverts en totalité par
nos exportations. Les pouvoirs publics se sont donc assignés le
développement des exportations et de nos implantations à l’étranger avec
d’autant plus de conviction que le commerce extérieur a le mérite d’inciter
les entreprises à mettre sur le marché des produits plus compétitifs, à
adopter une gestion plus dynamique et à la reconquête de marchés internationaux parallèlement à la lutte contre
certaines importations.
En développant les exportations et souhaitant susciter le besoin
d’un courant régulier d’affaires avec l’entreprise par apposition aux
exportations au coup par coup, le gouvernement a pris plusieurs mesures
d’ordre économique et financier en matière de commerce extérieur.
Le financement de stock à l’étranger est une solution permettant aux
entreprises de garder des stocks de biens d’équipement à l’étranger durant 6
à 12 mois par exportation.
Les informations sur l’adaptation de produits tunisiens sur le marché
extérieur sont importantes et méritent une présence remarquée et permanente.
Le développement de l’entreprise est fonction de sa gestion, du
marché, des produits, des investissements et de financement mais il implique
également des emplois qu’il convient de susciter et de satisfaire.
Cet objectif a nécessité des mesures encourageantes d’embauches en
améliorant le niveau des compétences des salariés afin d’adapter l’offre à
la demande. L’axe central de l’effort de l’embauche est présenté par le rôle
joué par l’ANPE ainsi que les contrats de solidarité.
Quant à l’adoption de l’offre à la demande au niveau des emplois, l’Etat a
réorganisé l’apprentissage par la formation professionnelle, et dernièrement
par la loi 2009/21 du 28 avril 2009 la mise en place d’un important
dispositif de la formation pratique des étudiants de l’enseignement
supérieur au sein des administrations, des entreprises et des établissements publics et privés.
– Une amélioration de l’environnement industriel pour la
lutte contre la nuisance et la pollution.
Quant à la qualité de vie, étant devenue une des priorités pour le
développement, les pouvoirs publics se sont attachés à aider les
industriels à respecter l’environnement.
L’agence nationale a pour mission essentielle de lutter contre la
pollution apportée au milieu naturel, d’éliminer les déchets industriels
de protéger les ressources en eau.
– Un développement simultané du tertiaire (commerce et
artisanat) et du milieu rural.
Il est apparu utile de préserver le capital artisanal existant
dans les régions et d’inciter les jeunes à acquérir des compétences de
gestion. C’est ainsi que FONARPA a été développé à condition de pouvoir
faire état de certaines qualifications ou d’expériences
professionnelles.
– Un effort de l’administration pour améliorer ses relations
avec l’entreprise.
Il est certain que la multitude des aides énumérés est une
illustration de la complexité de la relation entre citoyen et
administration ; même si les circuits sont nombreux, que chaque organe
a ses habitudes, ses critères, ses prérogatives, les critiques formulées
à ce sujet par les organisations patronales ont conduit le gouvernement
d’installer un médiateur administratif accompagnée par des compagnes
successives de simplification des procédures administratives.
Dans un esprit analogique, les ministères concernés ont crée des
cellules régionales permettant ainsi une véritable décentralisation.
C’est ainsi par exemple que le ministère de l’industrie dispose de
représentants régionaux avec l’API. Parallèlement, les banques ont à
leur tour, crée des structures régionales pour rapprocher les centres de
décisions des entrepreneurs.
A ces propos, il est utile de connaître les aides publics dont
l’utilisation s’avère efficace et ce parce que :
– Les aides ne sont pas un droit mais des facilités attribuées sans automatisme et à la constitution d’un dossier consistant.
– Il est souhaitable de solliciter l’aide de l’Etat avant
d’atteindre une solution déséquilibrée.
– La présentation d’un bon dossier, bien argumenté est
souhaitable surtout le gain de temps.
En conclusion ; le paysage économique national est riche d’un
nombre important d’entreprises, y compris les PME, dont la force réside
dans la souplesse d’adaptation, le dynamisme et l’espoir de croissance.
C’est ce potentiel précieux restaurateur du tissu économique, que
les pouvoirs publics ont songé préserver en allant très au-delà
puisqu’ils ne sont pas contentés de leur offrir des interlocuteurs
spécifiques dans les administrations, mais leur ont dédié à plusieurs
occasions des séries de dispositions particulières concernant
l’ensemble des facteurs économiques de l’entreprise.
Il convient toutefois de remarquer que ces mesures visent
essentiellement un objectif prioritaire au soutien des investissements,
afin de générer des emplois, promouvoir l’innovation et redresser la
balance commerciale.
Cependant, on peut noter beaucoup d’efforts dans le sens de la
simplification de l’accessibilité au niveau régional. Des interlocuteurs
spécialisés ont été nommés dans les gouvernorats pour faciliter la
compréhension du système.
On peut affirmer ici, qu’une comparaison avec les pratiques des
pays étrangers , fait ressortir une assistance très importante des
entreprises Tunisiennes. Au total, les aides de l’Etat correspondent à
une volonté politique de redistribution des revenus destinés à protéger
notre économie et nos emplois des à-coups de la conjoncture. D’ailleurs,
le gouvernement a mis en chantier depuis 2008 , un programme de
renforcement de l’intégration et de la compétitivité de l’économie
Tunisienne ayant pour but de favoriser la croissance et l’emploi par
l’approfondissement de l’intégration de l’économie Tunisienne à celle
mondiale, une enveloppe de 468 millions de dinars est déjà
mobilisé.( source communiqué TAP du 20 mai 2009).
Nonobstant, il faut que les dirigeants d’entreprise considèrent ces
incitations et encouragements comme des moyens, dont l’usage doit être
réservé à des traitements bien spécifiques pour gagner le pari de la
productivité et de la compétitivité et d’éviter ainsi une crise de
croissance ou les retombées d’événements exceptionnels.