Energie, changement climatique et développement durable : beaucoup de sujets à
la fois pour un séminaire, le 5ème du genre, qui se déroule à Hammamet (15 au 17
juin) avec la participation d’un aréopage d’officiels, d’économistes, de
chercheurs, d’universitaires… jusqu’aux gens de la Banque mondiale, de la
Commission européenne, du PNUD…
C’est la mode de parler environnement, économie verte et tutti quanti. Mais
soyons clairs, quand une entreprise tunisienne exporte aujourd’hui vers
l’Europe, par exemple, il est inutile d’insister si elle n’a pas investi dans
une certification ISO 14000 (relative à l’environnement), au même titre que
l’ISO 9000 (pour la qualité de la production). Et ce n’est là qu’une des
facettes de ce domaine encore et toujours plus vaste.
De fait, les questions environnementales sont passées, en une trentaine
d’années, de la philosophie à la réalité pure et dure. Vous rappelez-vous le nom
de celui qui a dit que nous vivons tous dans un espace limité alors que notre
nombre (nous autres, humains) va sans cesse en exponentielle et que rien que
cela devrait nous mettre la puce à l’oreille ?
Le plus drôle, c’est que chacun d’entre-nous finit un jour par réfléchir
lourdement à ce qu’il va laisser pour ses enfants (de l’argent, des propriétés…
ou même une ‘’simple’’ réputation), sans se préoccuper le moins du monde par son
héritage en termes génériques ; c’est-à-dire d’humains à humains. La terre que
nous foulons, l’air que nous respirons, les océans, les forêts… sont en train
d’en prendre un coup et cela ne semble rendre anxieux que quelques uns !
Pour le reste, les logiques de développement et de lutte contre la pauvreté,
pour ne prendre que les plus nobles prennent le pas sur tout. Et on regarde
ailleurs quand nos émissions de gaz carbonique s’envolent et quand la couche
d’ozone s’effrite… Beaucoup ne réagiront qu’en cas de catastrophe, n’est-ce pas
?