ès de Perpignan, le 30 juillet 2008 (Photo : Eric Cabanis) |
[16/06/2009 09:26:42] PARIS (AFP) Sous l’effet de la crise, les Européens sont moins nombreux à partir en vacances cet été et prévoient de restreindre leur budget, une tendance qui est surtout marquée en France, selon le baromètre Ipsos/Europ Assistance publié mardi.
Les deux tiers des Européens (64%) interrogés en mars ont déclaré vouloir partir cet été, contre 67% en 2008, selon cette étude réalisée dans sept pays européens.
La chute est particulièrement drastique pour les Français, dont 66% déclaraient en mars vouloir partir, contre 74% l’an dernier. En mai, la proportion des candidats au voyage parmi les Français est même tombée à 56%.
Dans ce contexte morose, le budget vacances des Européens est sensiblement revu à la baisse: ils prévoient de dépenser 2.066 euros en moyenne par foyer, contre 2.206 euros en 2008, indique cette enquête menée auprès d’Allemands, Français, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens.
Le budget vacances des Français tombe à 1.717 euros (chiffres de mai), contre 1.822 euros prévus en mars et 1.934 euros en 2008. Seuls les Espagnols comptent dépenser encore moins, avec 1.659 euros, contre 1.764 euros en 2008.
Les dépenses des Français et des Espagnols sont inférieures à la moyenne, phénomène attribué généralement à leur forte propension à faire du tourisme dans leur propre pays.
78% des Européens comptent rester en Europe, contre 76% en 2008, et 46% (+1 point) séjourneront dans leur propre pays. Leurs destinations privilégiées sont l’Italie (21%, +3) et l’Espagne (17%, +1), qui détrônent cet été la France (16%, -2).
Les Français seront moins nombreux à rester en France (54%, -9) et plus généralement en Europe (72%, -6), mais plus nombreux à se rendre en Afrique (11%, +4).
La grande majorité des vacanciers français restent apparemment insensibles à la menace de la grippe porcine, car seuls 8% d’entre eux ont déclaré modifier leur choix de destination en raison de l’épidémie.
L’enquête a été réalisée par téléphone entre le 16 février et le 27 mars 2009 auprès d’un échantillon de 3.500 personnes résidant en Europe, selon la méthode des quotas. 456 Français ont été interrogés à nouveau les 15 et 16 mai.