Wall Street recule, encore privée du soutien des valeurs énergétiques

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La Bourse de New York le 28 mai 2009 (Photo : Spencer Platt)

[16/06/2009 20:43:24] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a fini en nette baisse mardi, dans un marché pénalisé par les valeurs liées aux matières premières, et malgré des indicateurs meilleurs qu’attendu: le Dow Jones a perdu 1,25% et le Nasdaq 1,11%.

Le Dow Jones Industrial Average a cédé 107,46 points à 8.504,67 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,20 points à 1.796,18 points selon les chiffres définitifs de clôture, dans un volume d’échanges toujours peu étoffé, à l’image des dernières séances.

L’indice Standard & Poor’s 500, à la composition plus représentative, a reculé de 1,27% (11,75 points) à 911,97 points.

Résistante dans la matinée, Wall Street a cédé avec ses valeurs liées aux matières premières.

“Ces deux derniers jours, le principal élément qui a donné une direction au marché ce sont les matières premières”, a souligné Art Hogan, de Jefferies.

“Quand on regarde les secteurs à la traîne, on trouve les matériaux de base, les sociétés liées au pétrole et au gaz, les valeurs industrielles”, a précisé l’analyste.

Les groupes pétroliers Chevron (-1,69% à 69,88 dollars) et ExxonMobil (-1,62% à 71,63 dollars) dont les cours se sont retournés dans la matinée, ont pesé sur l’indice Dow Jones. Le baril a perdu 15 cents à New York mardi après avoir évolué en forte hausse une grande partie de la journée.

Le marché a enregistré sa deuxième séance consécutive de nette baisse, dans un mois de juin relativement stable après la remontée des indices depuis début mars.

“Les partisans d’une tendance à la hausse du marché sont contents de le voir tenir entre 8.500 et 8.700 points, et ceux qui croient en un repli ne rendent pas les armes, estimant que la forte remontée (depuis début mars, ndlr) nécessite une correction”, a expliqué de son côté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

La place new-yorkaise avait ouvert en hausse dans un premier temps, soutenue timidement par des indices meilleurs que prévu du côté des prix à la production et de l’immobilier, un secteur dont la stabilisation est guetté avec impatience par les investisseurs.

Les mises en chantiers de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis se sont repris plus que prévu en mai après être tombés à leur plus bas niveau en avril.

Mais tout n’a pas été supérieur aux prévisions. La production industrielle a reculé en mai aux Etats-Unis pour le septième mois consécutif, même si les chiffres étaient attendus vu le marasme du secteur.

Le titre du distributeur de produits électroniques grand public Best Buy a chuté de 7,29% à 35,84 dollars. Le groupe a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais certains points ont déçu les analystes, comme la chute des ventes en magasins au mois de mai, selon Jon Ogg, de 247WallSt.com.

Les valeurs liées à la consommation n’ont pas été plébiscitées. Le fabricant de produits de grande consommation Procter & Gamble a perdu 2,40% à 50,10 dollars.

L’une des deux seules hausses de l’indice Dow Jones a été signée par Microsoft (+0,13% à 23,45 dollars), qui a bénéficié d’une note positive de la maison de courtage Jefferies.

L’autre a été enregistrée par le laboratoire pharmaceutique Pfizer (+0,21% à 14,16 dollars).

Le marché obligataire a profité de la faiblesse du marché actions. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s’est détendu à 3,674% contre 3,713% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,503% contre 4,555% le veille.

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