Fusion Banques Populaires-Caisses d’Epargne : deux syndicats donneront un avis

photo_1244569307306-1-1.jpg
Logos des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires (Photo : Stéphane de Saktuin)

[17/06/2009 13:48:17] PARIS (AFP) L’Unsa, premier syndicat des Caisses d’Epargne et le SNB-CGC ont annoncé mercredi qu’ils accepteront finalement de donner leur avis sur la fusion avec les Banques Populaires, après avoir reçu de nouvelles assurances écrites de François Pérol, président du directoire du futur groupe.

L’Unsa, avec plus de 30% des voix aux élections professionnelles, est le premier syndicat des Caisses d’Epargne, majoritaire dans 12 des 17 comités d’entreprise du groupe, qui doivent se prononcer sur la fusion.

Selon ce syndicat, M. Perol s’est engagé au “maintien du volume global des effectifs commerciaux sur la période 2009-2012” et à prendre en compte les “besoins de donner de la visibilité aux salariés sur leur avenir”.

“Après d’âpres échanges, frôlant à plusieurs reprises la rupture”, l’Unsa affirme avoir reçu mercredi une lettre de François Pérol “qui apporte des éléments positifs aux préoccupations des salariés”.

Parmi les autres engagements figurent, “l’accompagnement des départs volontaires dans le cadre du dispositif transitoire amélioré”, le “maintien des filiales et organismes communs sous statut Caisses d’épargne et l’engagement à procéder de même pour d’éventuelles futures externalisations”.

Les élus Unsa rendront donc finalement des avis, même s’ils seront “forcément négatifs compte tenu du manque de lisibilité persistant du projet”, conclut le communiqué.

Chez les cadres, le SNB-CGC affirme avoir également obtenu par la négociation certaines assurances, qui “permettent donc aujourd’hui de participer à la consultation organisée dans les Comités d’Entreprise”, même si ses élus émettront eux aussi “un avis négatif”.

M. Pérol s’était engagé le 8 juin à ne recourir qu’à des départs volontaires, dans une lettre aux syndicats, mais trois d’entre eux, la CGT, l’Unsa et Sud, (64% des voix au total, lors des élections professionnelles de l’Ecureuil), avaient affiché leur scepticisme, continuant de menacer implicitement de bloquer la fusion en ne rendant aucune avis sur le sujet.

Qu’il soit positif ou négatif, l’avis de chacun des CE de chaque Caisse d’Epargne et Banque Populaire régionale (soit 37 au total) est indispensable pour que le processus de fusion puisse avancer dans le calendrier prévu.