Une étude stratégique sur l’écotourisme a identifié au moins
72 sites potentiels pouvant abriter des activités à vocation écologique et six
circuits thématiques exploitables tout de suite.
Il s’agit de la route de l’eau Zaghouan-Carthage (Grand Tunis), le parcours
saharien « la mémoire de la terre, du Sahara et des oasis à Tataouine (sud du
pays). Viennent ensuite le circuit des îles tunisiennes, ceux des forêts (nord-est-ouest
du pays), de l’olivier et des villes andalouses.
Un fort potentiel à exploiter
Présentés, mardi 16 juin 2009 à la presse, les résultats de cette étude
menée par le département de l’environnement avec le concours de l’agence de
coopération allemande GTZ, répartissent ces sites en quatre catégories.
Les «sites à très fort potentiel écotouristique : parc d’el feijja et Kesra
et ses environs (nord-ouest), île de Djerba (sud-est), Jebel Abderrahamane ,
Oasis, montagne d’El Haouaria (nord-est).
Les sites à forts potentiel écotouristique, Jebel Zaghouan (NE) Monts de
Teboursouk et vallée d’oued Khalled (NO), Ain Draham, col des ruines, Ben
Metir et Hammam Bourguiba (NO) Villages berbères de takrouna, Jradou et
Zriba Alia (centre est et parc national de Jebil (sud ouest).
Les sites à moyen potentiel : Metline (NE), parc nationalde Bouhedma (CO),
Parc national de Chambi (CO) Jebel Trozza à Haffouz.
Les sites à faible potentiel écotouristique : permien de Tebaga de Medenine
(SE), parc national de Boukornine (NE), salines de Monastir (CE) saline de
Thyna (CE).
L’étude énumère parallèlement les activités qui peuvent être exercées dans
les aires écotouristiques. Il s’agit des activités traditionnelles,
l’agritourisme (cueillette des olives et plantes aromatiques, vandanges,
caves, elevage, dalles), l’agriculture traditionnelle (massif de Dahar (SE),
forêt de Bélif (NO), artisanat du tapis (margoum), villages berbères de
Montagne (CE).
D’autres activités sont citées par l’étude : l’observation de la nature
(flore, faune terrestre et marine, trekking (marche à pied), randonnées
équestres, plongée sous marine, activités sportives (randonnées pédestres,
équestres, chamelières, parapente, Delta plane, spéléologie, escalade.
Et pour ne rien oublier, les arts et traditions populaires sont retenus
comme un créneau favorisant l’écotourisme : pêche traditionnelle, corail,
gastronomie, tissage, poterie, mosaïque, thermalisme traditionnel,
traditions et villages berbères, confréries et maraboutisme.
Les entraves
L’étude n’a pas manqué de rappeler que l’écotourisme est encore une activité
sous-développée, voire encore à un stade embryonnaire. Les entraves qui
empêchent le développement de cette activité sont d’ordre institutionnel et
légal.
Cette niche souffre, entre autres, de l’absence d’un cadre légal pour la
régir, du manque de visibilité en raison de l’inexistence de planification
et de la multiplicité des intervenants. Les sites concernés relèvent de
nombreux départements (tourisme, agriculture, intérieur…).
Une stratégie pour booster l’activité
Au chapitre des recommandations, l’étude balise une stratégie en cinq
points. Celle-ci prévoit de reconnaître l’écotourisme comme activité
économique à part entière, de lever les contraintes administratives et
réglementaires au développement des projets privés, d’assurer sur les
budgets publics la réalisation en temps voulu des infrastructures,
équipements et services publics en complément et appui aux projets privés et
de mettre en place des mécanismes de financement adaptés (Fonds spécial de
développement de l’écotourisme, institution d’incitations et de
subventions…).