 |
| à Bruxelles (Photo : Dominique Faget) |
[18/06/2009 05:23:28] BRUXELLES (AFP) Des centaines de producteurs de lait européens prévoient de se rassembler jeudi et vendredi à Bruxelles sur leurs tracteurs pour demander aux dirigeants de l’UE, réunis en sommet, de faire face à la “situation catastrophique” de leur secteur du fait de la chute des prix.
“Nous sommes en train de quitter l’Allemagne pour rentrer en Belgique, avec de 200 à 300 tracteurs”, a déclaré mercredi, depuis le poste-frontière de Winterspelt, Erwin Schöpges, président de l’organisation des producteurs laitiers de Belgique, joint par téléphone par l’AFP.
Ces tracteurs devaient arriver à Bruxelles jeudi matin, où ils comptent être rejoints par des producteurs de lait belges, français, allemands, néerlandais et luxembourgeois, selon M. Schöpges.
Le rassemblement est prévu à 11H00 (09H00 GMT) près d’un parc tout proche du quartier accueillant les institutions européennes, le parc du Cinquantenaire.
Les manifestants comptent “faire un tour dans Bruxelles” avec leurs tracteurs puis manifester à proximité du siège du Conseil européen, où le sommet de l’UE doit débuter à 17H00 (15H00 GMT).
La manifestation a été autorisée, mais les agriculteurs seront maintenus à environ 100 mètres du lieu où se trouveront les chefs d’Etat et de gouvernement des 27, a indiqué un porte-parole de la police.
Après avoir passé la nuit dans le parc du Cinquantenaire, les producteurs de lait comptent à nouveau manifester vendredi matin, deuxième et dernier jour du sommet.
“Nous demandons aux chefs d’Etat et de gouvernement de mettre la situation catastrophique du marché laitier au premier rang de leurs préoccupations”, a déclaré dans un communiqué le président de la fédération des producteurs européens (European Milk Board), Romuald Schaber.
“Dans un grand nombre de pays, les éleveurs n’obtiennent pas plus de 20 centimes d’euro par litre de lait”, a-t-il ajouté, en soulignant qu’une “régulation souple des quotas” est le “seul moyen d’obtenir un prix du lait rémunérateur via le marché”.
La chancelière allemande Angela Merkel, confronté dans son pays à un vif mécontentement du secteur, a annoncé son intention d’évoquer le problème lors du sommet.
