[18/06/2009 17:24:06] NEW YORK (AFP)
énérateur de troisième génération (EPR) à Flamanville, le 6 février 2009. (Photo : Gerard Cerles) |
Le gouverneur de l’Ohio (nord des Etats-Unis) et plusieurs sociétés, y compris le groupe nucléaire français Areva, ont annoncé jeudi le lancement d’un projet pour construire une nouvelle centrale nucléaire, qui utiliserait la technologie EPR.
Le projet, prévu à Piketon sur un site appartenant aux autorités fédérales, associe à Areva la co-entreprise Unistar, formée par le Français EDF et l’Américain Constellation Energy, l’électricien Duke Energy et le spécialiste américain de l’enrichissement USEC, dans le cadre d’un “parc d’énergie propre”.
L’horizon est d’une mise en service en 2018-2020, a indiqué une porte-parole d’Areva à l’AFP, tout en indiquant que de nombreuses étapes restaient à franchir d’ici là.
“Ce projet va revitaliser l’économie de la région, avancer encore l’infrastructure nucléaire de l’Ohio, aider à répondre à nos besoins en énergie et participer à la solution que l’Ohio tente d’apporter au défi du changement climatique”, a commenté le gouverneur Ted Strickland, cité dans un communiqué.
“Areva se réjouit d’aider cette alliance à mettre en place un parc d’énergie propre qui créerait des emplois durables et développerait l’économie du sud de l’Ohio”, a pour sa part déclaré la PDG d’Areva Anne Lauvergeon, citée dans le même communiqué.
Un financement a été demandé au ministère fédéral de l’Energie pour la phase initiale de ce projet, pour lequel aucun coût n’a été évoqué jeudi, et qui doit également obtenir l’aval des autorités de régulation du nucléaire.
Dans un premier temps, Duke est chargé de piloter la demande de choix du site, avec l’appui d’Areva pour son expertise technique et d’USEC pour ses analystes environnementales, puisqu’il dispose déjà d’une centrifugeuse à Piketon.
“Unistar va nous soutenir dans la demande de construction et d’exploitation et pourrait être un possible investisseur dans le futur réacteur”, a ajouté Laurence Pernot, porte-parole d’Areva.
Mme Pernot a précisé qu’elle n’était pas en mesure de chiffrer les retombées financières de ce projet, dans la mesure où l’ampleur du travail qui reviendrait à Areva n’a pas été fixée.
Avec cet accord, Areva a huit projets en cours pour implanter des EPR sur des sites nucléaires existants aux Etats-Unis.
“Maintenant, il faut travailler pour que ça devienne réalité”, a dit Mme Pernot.
Areva a ainsi deux projets avec l’électricien Constellation, dans le cadre de leur coentreprise Unistar, le plus avancé étant celui de Calvert Cliffs, dans le Maryland (est), et l’autre à Nine Mile Point, dans l’Etat de New York.
Un autre réacteur utilisant la technologie Areva pour les réacteurs de troisième génération serait développé avec PPL à Susquehanna, en Pennsylvanie (est). Deux réacteurs supplémentaires pourraient être implantés à Amarillo au Texas (sud), et un autre à Bruneau en Idaho (nord-ouest).
Enfin, l’électricien AmerenUE, qui avait retenu la technologie EPR du groupe français, a renoncé provisoirement à construire un EPR, mais ce projet n’est pas totalement abandonné.