Quand
je vois la liste impressionnante des avantages donnés par l’Etat pour
favoriser l’emploi, je me demande toujours si ce sont les patrons qui ne
veulent pas employer ou les employés qui ne veulent pas travailler. Car, et
vous pouvez poser la question à beaucoup de monde, il est actuellement plus
facile de trouver un bac +10 qu’un bon mécanicien ou un bon jardinier. Mais
le drame, c’est que celui qui a dépassé le bac+4 ne voit devant qu’un micro
et clavier, il ne salira pas les mains le seigneur !
Et quand on reçoit une demande d’emploi, c’est une «condidature» qui fait
hurler même le dictionnaire de Microsoft, et si on demande une lettre
manuscrite, le mot «manuscrite» intrigue, etc., et j’en passe et des
meilleures.
Alors que faire? Reformer l’école ou les patrons et les 2 ? On se dit soit
on jette l’éponge, soit on améliore coûte que coûte, car comme diraient
certains puristes, c’est la conséquence de la généralisation de
l’enseignement. Alors faut-il avoir une élite et le reste analphabète ou un
ensemble mal formé et quand même une élite? Puisque l’élite, elle se formera
coûte que coûte, et dans la majeure partie des cas, elle se retrouve à
l’étranger. Voila comment on se retrouve comme la FTF est en train de
courtiser les Ben Arfa et compagnie.
Mais je me console en sachant que, même dans les pays les plus développés où
on a effacé l’analphabétisme, l’illettrisme subsiste à des taux dépassant
l’entendement. Rien qu’en France, il concerne plus de 50% des gens de plus
de 45 ans, mais eux, ils ont une excuse, ce sont des gens issus de
l’immigration.
Je ne parle pas du monde arabe où il y a plus de 70 millions d’analphabètes.
Alors vivons d’espoir et si les grands-pères ou pères de ces illettrés
étaient analphabètes, peut-être que les enfants de ces illettrés feraient
mieux ….