Sony : la réorganisation façon Stringer laisse songeurs les petits porteurs

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ée générale dans un hôtel à Tokyo, le 19 juin 2009. (Photo : Kazuhiro Nogi)

[19/06/2009 13:58:16] TOKYO (AFP) Les actionnaires du groupe d’électronique vedette japonais Sony, qui tenait son assemblée générale vendredi, ont bombardé de questions le PDG américain du groupe sur sa stratégie, son salaire et les raisons qui l’ont poussé à étendre ses pouvoirs.

“Dites-nous plus clairement pourquoi vous avez décidé de cumuler les postes de président et de directeur exécutif”, ont à plusieurs reprises demandé à Howard Stringer des détenteurs de titres Sony, venus de bon matin en nombre (près de 8.000) écouter les dirigeants du groupe à Tokyo.

“Pour réduire la distance entre la direction générale et les patrons des grandes entités, assurer une meilleure cohérence et accélérer les décisions”, a doctement répondu M. Stringer.

“Cette réorganisation a largement été approuvée en interne”, a-t-il assuré, ajoutant qu’il était de sa responsabilité de rendre Sony plus fort, alors que le groupe affronte “deux défis majeurs: la crise mondiale et l’intensification de la concurrence”.

M. Stringer avait annoncé fin février reprendre personnellement les fonctions de directeur exécutif du groupe et de son tronc électronique alors occupées par Ryoji Chubachi. Ce dernier, très applaudi par les actionnaires vendredi, est désormais PDG adjoint et censé épauler M. Stringer.

Parallèlement à ces changements d’attributions, avait été décidée une nouvelle répartition des lignes de produits. Une même entité, baptisée “Produits et services de réseau”, regroupe désormais les consoles de jeu vidéo, les PC, les produits nomades, dont les baladeurs Walkman, et les logiciels destinés à servir tous ces appareils.

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été japonaise Sony lors de l’assemblée générale dans un hôtel de Tokyo, le 19 juin 2009. (Photo : Kazuhiro Nogi)

Dans le même temps a été créée une structure appelée “Groupe de produits grand public” qui englobe les autres produits électroniques et leurs composants, dont les stratégiques téléviseurs, avec là aussi l’envie de faire jouer les synergies.

Cette réorganisation correspond aux souhaits exprimés à maintes reprises par M. Stringer d’une plus grande convergence des logiciels et contenus à destination de différents appareils connectables aux réseaux mais qui jusqu’à présent dépendaient de branches différentes du groupe.

“Ressuscitez le Sony technologique”, a imploré, pas convaincu, un petit porteur d’âge mûr, nostalgique de l’époque, révolue selon lui, où les innovations techniques du groupe faisaient la une des quotidiens.

“Lorsqu’Akio Morita (fondateur et emblématique patron de Sony, aujourd’hui décédé) a acheté des studios de cinéma hollywoodiens et maison de disques, il avait déjà cette vision du mariage entre les contenants et contenus”, a répliqué impassible M. Stringer, alors qu’un actionnaire vociférait en fond de salle.