Les chances de Porsche d’obtenir une aide publique “s’amoindrissent”

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Logo du constructeur automobile allemand Porsche (Photo : Michael Latz)

[20/06/2009 12:41:50] BERLIN (AFP) Les chances de Porsche d’obtenir un crédit public “s’amondroissent” estime le minsitre de l’Economie Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU, conservateur), cité dans l’édition dominicale de Bild, où il confirme l’avis négatif rendu par la banque publique KfW.

“Objectivement, les chances d’avoir une réponse positive s’amoindrissent avec l’avis négatif rendu par la KfW”, indique le ministre, confirmant une information du quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung de samedi, selon laquelle la KfW s’était opposée à la demande de Porsche d’un crédit public d’1,75 milliard d’euros.

La demande de Porsche doit encore être examinée par une commission publique qui rendra un avis définitif. Aucun rendez-vous n’a encore été fixé pour cette réunion, selon le ministère.

De nombreux responsables politiques allemands sont très réticents, estimant que Porsche n’est pas une victime de la crise –condition sine qua non pour obtenir le soutien de l’Etat– mais de spéculations sur les marchés et des tensions qui règnent au sein de sa direction.

Le ministre a en revanche refusé de commenter les informations de presse sur l’entrée de nouveaux investisseurs au capital de l’entreprise familiale, estimant que “cela est une affaire qui ne regarde que l’entreprise elle-même et dont le politique doit se tenir, autant que faire se peut, à l’écart”.

Alors que des tensions semblent se faire jour entre les différents “clans” autour de l’entrée du Qatar au sein du capital, jusque là contrôlé à 100% par les héritiers de Ferdinand Porsche, le site internet du mensuel Manager Magazine affirme que des “discussions avancées” sont en cours avec le constructeur automobile Daimler.

Sans préciser ses sources, Manager Magazine indique que Daimler (Mercedes) souscrirait à une augmentation de capital de Porsche, ce qui lui donnerait par là-même une participation indirecte dans le numéro un européen du secteur, Volkswagen, contrôlé majoritairement par le fabriquant de voiture de sport.

La part que pourrait prendre Daimler n’est pas non plus spécifiée.

Par ailleurs, l’hebdomadaire Focus à paraître lundi, affirme que le Qatar pourrait acquérir presque 30% et non 25% plus une action, comme évoqué jusqu’alors.

Selon Focus, le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking a présenté un document sur la nouvelle répartition du capital lors d’une réunion des familles Porsche et Piëch, où un “investisseur extérieur” détiendrait 29,9% du capital.