ésident de la banque centrale européenne (BCE) à Marrakech (Maroc), le 29 mai 2009. (Photo : Abdelhak Senna) |
[21/06/2009 10:19:06] PARIS (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a jugé dimanche que les tensions en Iran, où l’élection présidentielle est contestée, étaient “un risque supplémentaire pour l’économie internationale”, mais qu'”il ne faut pas dramatiser”.
“Toute tension géostratégique supplémentaire est évidemment un risque supplémentaire pour l’économie internationale”, a-t-il déclaré sur Europe 1.
“C’est un facteur de risque d’augmentation de la méfiance de la part de l’ensemble des investisseurs, de la part des agents économiques, des consommateurs”, a-t-il dit.
Mais “il ne faut pas dramatiser, il faut suivre avec beaucoup d’attention ce qui se passe”, a-t-il estimé.
“En tout état de cause, il faut vivre avec ces risques et donc renforcer la solidité de l’économie internationale”: “c’est un argument supplémentaire pour aller vite et de manière aussi effective que possible dans le sens qui a déjà été dessiné par le G20, par l’ensemble de la communauté internationale”, a-t-il conclu.
M. Trichet a redit que la reprise de l’activité dans le monde devrait intervenir dans le courant de 2010.
“Nous assistons en ce moment à un ralentissement dans la baisse de l’activité”.”Le premier trimestre a été très mauvais, les trimestres suivants seront moins mauvais, jusqu’à une fin d’année qui devrait nous conduire à peu près à la stabilité en termes d’activité”, a-t-il indiqué.
“Nous devrions enregistrer la reprise de l’activité positive dans le courant de l’année prochaine”, a-t-il ajouté, précisant: “c’est ce que dit tout le monde”.
M. Trichet a toutefois souligné que “c’est une erreur de croire que c’est écrit à l’avance: il y a des incertitudes, des risques”.
“L’avenir c’est ce que nous allons en faire nous-mêmes, nous consommateurs, nous investisseurs, nous autorités publiques, nous entreprises privées: beaucoup dépend de l’énergie avec laquelle nous allons mettre en oeuvre ce qui a été décidé”, a-t-il dit.
“Nous avons éprouvé un épisode de l’économie internationale qui est extrêmement révélateur de fragilités qui ne sont pas acceptables”, a-t-il aussi estimé, jugeant qu'”il ne nous serait pas pardonné de repartir avec le même niveau de fragilités”.