[21/06/2009 18:50:50] PARIS (AFP)
à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
Le déficit public de la France atteindra entre 7 et 7,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2009, et sera “probablement” équivalent en 2010, a déclaré dimanche le ministre du Budget Eric Woerth, invité du grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
Le déficit public “sera en 2009 entre 7 et 7,5% du PIB et ce déficit public sera probablement le même en 2010”, a indiqué M. Woerth.
Cela correspond à un montant de “140 milliards d’euros”, a-t-il précisé.
M. Woerth avait déjà reconnu mardi que le déficit dépasserait “probablement” les 6% du PIB en 2009, alors que le gouvernement tablait jusqu’à présent officiellement sur un déficit de 5,6%.
“L’Angleterre sera aux alentours de 10%, l’Espagne aux alentours de 10%, les Etats-Unis seront aux alentours de 12%”, a-t-il souligné.
“Le déficit c’est une arme contre la crise”, a estimé M. Woerth, ajoutant: “si on ne fait pas de déficit, alors le prix à payer dans un certain nombre d’années sera beaucoup plus important”.
“Les dépenses publiques ne sont pas du tout dans un état calamiteux, il n’y a pas de laxisme”, a-t-il aussi assuré.
Le ministre a par ailleurs expliqué la hausse du déficit par la baisse de l’impôt sur les sociétés du fait de la crise: “il y a 25 à 30 milliards d’euros que nous ne collecterons pas et que nous collectionnions auparavant” et ceci est “dû simplement à la crise”.
“Il y a une récession en France, mais il y a aussi l’inflexion de cette récession. Nous pensons que durant l’année 2010 on retrouvera une croissance faible (…), peut-être 0,5%”, a-t-il jugé, rappelant la prévision de croissance 2010 récemment transmise à Bruxelles.
“Le déficit de l’Etat, en 2010, se réduira”, a-t-il prédit, “parce que les recettes fiscales seront un peu meilleures” grâce à la “légère croissance” et aux “plans de relance” qui sont des “dépenses provisoires, ponctuelles” et diminueront donc en 2010.
Mais en parallèle, le déficit de la sécurité sociale en 2010 va s’accroître d’une dizaine de milliards d’euros par rapport à 2009, pour atteindre environ à 30 milliards d’euros, a-t-il dit.
Pour sortir de la crise, “on ne peut pas augmenter les impôts”, a aussi rappelé M. Woerth: “si nous augmentons les impôts, c’est la solution de facilité”.