Le patron de Belgacom soupçonné d’un délit d’initié

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érence de presse le 24 février 2006 à Bruxelles (Photo : François Walschaerts)

[22/06/2009 18:23:11] BRUXELLES (AFP) Le patron du numéro un belge des télécommunications Belgacom, Didier Bellens, est soupçonné de délit d’initié dans le cadre d’un dossier remontant à 2005, ont affirmé lundi les quotidiens néerlandophones De Standaard et Het Nieuwsblad.

Le patron de l’entreprise publique est soupçonné d’avoir acquis en 2005 quelque 50.000 actions d’une société de services informatiques, Telindus, également convoitée par son rival français, France Télécom.

Or peu de temps avant cet achat, le comité stratégique du conseil d’administration de Belgacom avait décidé de faire une offre sur cette société, dont la cote tournait à l’époque autour de 10,50 euros l’action.

L’offre de Belgacom, annoncée le 29 septembre 2005, était de 13,50 euros par action, mais elle est montée à 16,60 euros au terme de la bataille avec France Télécom.

La Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) s’est saisie de l’affaire, selon les deux journaux qui ne précisent pas quand sa décision sera rendue.

Didier Bellens a fait savoir lundi par communiqué qu’il avait été entendu il y a quelques semaines par la CBFA, à laquelle, a-t-il affirmé, il a “apporté toutes les explications souhaitées”.

L’administrateur délégué de Belgacom a ajouté ne pas douter que “sur cette base, la Commission a maintenant dans ses mains tous les éléments pour faire son travail”.

S’il était jugé en infraction pour délit d’initié, Didier Bellens risquerait une lourde amende administrative, mais sa position à la tête d’une entreprise publique pourrait aussi être fragilisée, estiment les deux journaux néerlandophones.

“L’OPA de Belgacom sur Telindus a en effet donné lieu à l’ouverture d’une enquête”, a expliqué à l’AFP une porte-parole de la CBFA qui, fidèle à ses pratiques habituelles, ne confirme pas le nom de la ou des personnes visées.

De même, la porte-parole n’était pas en mesure d’indiquer quand la Commission bancaire rendrait sa décision.