Twitter réfléchit à faire payer les entreprises

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écran du site Twitter, au siège social de l’entreprise, à San Francisco, en mars 2009 (Photo : David Paul Morris)

[24/06/2009 11:06:19] PARIS (AFP) Le site de socialisation gratuit Twitter, qui a fait parler de lui récemment avec la présidentielle iranienne contestée, réfléchit à des usages payants à destination des entreprises, a déclaré un de ses fondateurs.

“Nous ne pouvons pas parler de recettes en 2009. C’est une année d’expérimentation de notre modèle économique”, a souligné Biz Stone dans une interview au Monde daté de jeudi.

La populaire plateforme de micro-blogs, plutôt que d’opter pour la piste publicitaire, envisage de “nouer des liens avec les grandes marques”, qui sont nombreuses à utiliser cet outil pour communiquer avec leurs clients, et de “voir les services dont elles ont besoin”.

“Des sociétés comme JetBlue, Comcast, Dell ou Whole Foods tirent avantage de Twitter” via des comptes gratuits, a déclaré M. Stone.

“Nous voulons tester les usages commerciaux de Twitter” en créant des comptes payants “avec des fonctionnalités améliorées” et en proposant aux entreprises “des outils de mesures et des statistiques”, a-t-il détaillé, tout en précisant que le service continuera dans les autres cas “à être gratuit”.

Biz Stone, qui a créé Twitter en 2006 avec Jack Dorsey et Evan Williams, reconnaît par ailleurs avoir refusé une offre de rachat de Facebook valorisant Twitter 500 millions de dollars (358 millions d’euros). “Nous n’étions pas intéressés (…). La société avait à peine deux ans”, explique-t-il, ajoutant: “nous voulons montrer que nous pouvons nous développer et gagner. Nous ne sommes encore qu’à 1% ou 2% de notre aventure”.

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ée au siège de Twitter, le 10 mars 2009 à San Francisco (Photo : David Paul Morris)

Twitter, qui compte 50 employés basés à San Francisco, permet à ses utilisateurs d’envoyer des messages de 140 caractères maximum à toutes les personnes abonnées à leurs flux.

Le site est devenu, ces derniers jours, une plate-forme de communication incontournable pour les Iraniens contestant le résultat du scrutin présidentiel.