[24/06/2009 21:14:40] WASHINGTON (AFP)
A la bourse de New York le 24 juin 2009. (Photo : Spencer Platt) |
La centrale américaine a décidé mercredi sans surprise de maintenir son taux directeur quasiment à zéro et de conserver en l’Etat son dispositif anticrise, s’efforçant de tuer les attentes d’inflation qui commencent à poindre.
La Réserve fédérale (Fed) a ainsi indiqué que son taux directeur devrait rester “extrêmement bas” pendant une “longue période”, l’économie devant selon elle rester faible et l’inflation “contenue” encore un certain temps.
“Le rythme de contraction de l’économie ralentit”, mais l’activité économique devrait rester faible pendant un temps” encore, a écrit le Comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale, dans un communiqué rendant compte de deux jours de réunion à Washington.
Même si “les prix de l’énergie et des autres matières premières ont augmenté récemment”, la faiblesse de l’activité “devrait amortir les pressions sur les prix”, a ajouté le Comité, prévoyant que “l’inflation restera contenue pendant un certain temps”.
Dans ces circonstances, le FOMC a décidé de maintenir le taux directeur de la banque centrale dans la fourchette de 0 à 0,25% qui lui est assignée depuis décembre, et de laisser la Fed continuer à agir sur les marchés comme elle le fait depuis plusieurs mois pour assurer le flux du crédit.
Devant la bourse de New York le 24 juin 2009. (Photo : Spencer Platt) |
Le FOMC redit ainsi son engagement dans son programme de rachats d’obligations du Trésor américain de long terme à hauteur de 300 milliards de dollars, destiné à faire baisser les taux immobiliers à long terme. A la date de mercredi, 60% des achats prévus ont été réalisés.
Les termes du communiqué final du FOMC sont très proches de ceux utilisés à l’issue de la réunion du Comité fin avril, à l’exception notable d’un paragraphe faisant allusion à des risques de déflation qui a disparu.
Les derniers indicateurs d’inflation ont fait apparaître que les prix étaient quasiment stables.
Les analystes s’attendaient que la Fed ne change rien à son dispositif, et à ce qu’elle insiste sur son intention ferme de ne pas relever les taux avant un certain temps, en tout cas pas avant que la reprise attendue d’ici à la fin de l’année, peut-être même dès le troisième trimestre, ne soit bien installée.
La banque centrale cherche en effet à éviter de se retrouver dans la situation d’avoir à remonter les taux (pour lutter contre l’inflation) trop tôt, alors que tout porte à croire que la reprise sera extrêmement fragile dans un premier temps.