Cette question n’est pas une hypothèse de travail, mais elle agite le monde
des télécommunications, au point que certains opérateurs ont déjà commencé à
affûter leurs armes. Notamment Orange, Vivendi et Orascom.
Et comme c’est souvent le cas dans la plupart des pays –quand il s’agit de
la privatisation d’une entreprise publique-, les rumeurs concernant
l’ouverture du capital de l’opérateur historique des télécommunications de
l’Algérie, en l’occurrence Algérie Télécom, sont chaque jour démenties par
les autorités algériennes. D’abord, le ministre en charge des
télécommunications, Hamid Bessalah, a déclaré que «ce dossier n’est pas à
l’ordre du jour…, rapporte notre confrère L’expression. Notre souci
actuellement est la mise à niveau d’Algérie Télécom, aussi bien au niveau de
la gouvernance que de la gestion des ressources humaines et du marketing».
Même son de cloche de la part du P-DG de l’entreprise qui a souligné que le
capital d’Algérie Télécom ne sera pas ouvert au privé.
Et pour étayer ces ‘’arguments’’, un plan d’investissement de 100 millions
d’euros est déjà mis en place pour le développement de la fibre optique
d’ici à 2013. Histoire peut-être de couper l’herbe sous les pieds de ceux
qui sont pressés !
Cependant, ces différents démentis ne suffisent pas à décourager les
opérateurs ; ces derniers savent pertinemment que les déclarations publiques
sont loin de refléter la réalité des choses. Du coup, ils se bousculent au
portillon d’Algérie Télécom. Du coup, cela donne aussi une excellente
opportunité pour les autorités algériennes de jouer les surenchères sur le
prix de la part qui sera vendue au privé. Un jeu de cache-cache qui risque
de faire monter le prix des télécoms indépendamment de leur valeur
intrinsèque.
En tout état de cause, Algérie Télécom (AT) est très sérieusement convoitée,
par Orange et Vivendi. Mais pas seulement, car selon notre confrère, ce sont
45 géants mondiaux des télécommunications, entre autres France Télécom et
Qatar Telecom (Qtel), qui se mettent sur les rangs et attendent l’ouverture
du capital de l’opérateur historique algérien.
Alors, dans cet ordre de marche, ceux qui ont le plus de chance de
l’emporter, il y a d’abord les opérateurs français (France Télécom,
Vivendi), puis Orascom, tous présents dans la région (Maroc pour Vivendi,
récemment Tunisie pour France Télécom) et espérant se renforcer ; tous aussi
possédant un trésor de guerre impressionnant. Pour certains experts,
toutefois, les Français ont un petit avantage sur Orascom.