Profitant de la tenue du 14ème Congrès international de l’Ordre des
experts-comptables tunisiens, le ministre des Finances a tenu à apporter
quelques éclaircissements sur l’attitude de la Tunisie dans le tumulte de la
crise économique mondiale.
‘’La Tunisie n’est bien évidemment pas à l’abri des effets de cette crise, même
si cela se manifeste davantage au niveau de la sphère réelle de production et
plus précisément au niveau du secteur offshore avec la baisse de nos
exportations, essentiellement de textile et des industries mécaniques et
électriques (14,5% sur les 5 mois 2009) qu’au niveau du secteur financier qui,
du fait d’une faible implication directe dans les créneaux qui ont été à
l’origine de cette crise a pu préserver son équilibre et maintenir toute sa
capacité d’intervention pour le financement de l’économie’’, a-t-il résumé la
situation.
La situation reste délicate. M. Kechiche estime d’ailleurs que nous sommes plus
que jamais tenus de poursuivre notre état d’alerte et de vigilance et de scruter
tous les signes venant des marchés internationaux pour être vraiment capables de
réagir au quart de tour.
Une donnée délicate risque cependant de rendre notre vigilance plus difficile,
celle qui relève de l’anticipation du comportement des investisseurs tunisiens
et surtout étrangers.
Nous avons beau avoir une confiance inaltérable dans les capacités intrinsèques
de l’économie tunisienne à composer avec les pressions innombrables de la crise,
mais il faut comprendre que notre pays n’a pas beaucoup de ressources naturelles
et n’a pas de marché local important vu le nombre limité de sa population et,
par conséquent, ne peut compter en définitive que sur la séduction qu’il
pourrait exercer auprès de marchés étrangers. Exporter ; tout tourne autour de
ce simple vocable !