LGV PACA : Borloo retient le tracé des métropoles Marseille/Nice

photo_1246291860754-1-1.jpg
à l’Elysée le 24 juin 2009. (Photo : Patrick Kovarik)

[29/06/2009 16:40:08] PARIS (AFP) Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a retenu le tracé sud, dit des métropoles, passant par Marseille, Toulon et Nice pour le projet de la Ligne grande vitesse du sud-est de la France (LGV PACA), a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

La décision était très attendue par les élus du Sud-Est, divisés sur la question alors que deux tracés étaient en concurrence. Le tracé sud l’a ainsi emporté sur le tracé nord, qui évitait Marseille et Toulon en suivant l’A8 et traversait le Haut-Var jusqu’à Nice.

En février dernier, Jean-Louis Borloo avait annoncé que la décision sur le tracé définitif serait prise “au 30 juin”. Il avait jugé “vital” de réaliser la LGV qui doit mettre Paris à quatre heures de Nice à l’horizon 2020 contre cinq heures et demie actuellement.

Le coût du tracé sud a été évalué à environ 15 milliards d’euros. Le second tracé était moins onéreux, mais il ne desservait pas les grandes métropoles régionales et devait longer la Sainte-Victoire. Certains élus avaient estimé qu’il aurait défiguré cette montagne aixoise rendue célèbre par Cézanne.

La décision sur le tracé à été prise sur la base d’un rapport remis à Jean-Louis Borloo et au secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau par Yves Cousquer, ingénieur général des Ponts et Chaussées, chargé de trouver un compromis en concertation avec les élus régionaux.

“Le scénario Métropoles du Sud desservant les agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Nice est le mieux adapté”, écrivent les deux ministres dans une lettre aux élus locaux. “Il fait l’objet de l’accord des parties prenantes” et doit en conséquence “être retenu”.

Conformément aux engagements du Grenelle de l’environnement, nous confirmons donc le lancement de la réalisation de ce projet avant 2020″, relèvent MM. Borloo et Bussereau.

La LGV PACA “s’inscrira dans un projet d’amélioration globale de la desserte ferroviaire” de Marseille, Toulon et Nice, “comprenant son insertion dans le réseau européen à grande vitesse et le développement des services TER intra-régionaux”.

Des études complémentaires doivent “préciser les enjeux et les conditions de réalisation d’un prolongement de la ligne nouvelle vers l’Italie”.

Le projet “empruntera les lignes ou emprises existantes”. A défaut, “les solutions d’enfouissement seront massivement privilégiées pour protéger les riverains, la biodiversité, les espaces remarquables ainsi que les exploitations agricoles et viticoles”, assure le gouvernement.

M. Borloo a demandé à Réseau ferré de France (RFF), propriétaire du réseau national, de présenter le projet à un prochain conseil d’administration et d'”engager la phase d’études conduisant au lancement de l’enquête d’utilité publique”.