Woerth prévoit une réduction du déficit budgétaire en 2010

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à l’Elysée le 24 juin 2009. (Photo : Gerard Cerles)

[30/06/2009 21:20:34] PARIS (AFP) Le ministre du Budget, Eric Woerth, a estimé mardi que le déficit budgétaire de l’Etat pourrait diminuer en 2010, après son énorme aggravation en 2009 “uniquement en raison de la crise”.

“Les recettes de l’Etat se rétabliraient un peu avec le retour -modeste- de la croissance”, a estimé le ministre lors du débat d’orientation des finances publiques à l’Assemblée. “De plus, une large part des dépenses de relance disparaîtrait: elles seraient ramenées à 3,5 milliards d’euros”.

Cependant le déficit public (Etat, mais aussi Sécu et collectivités locales) “serait globalement stable entre 2009 et 2010: l’amélioration du déficit budgétaire (de l’Etat) serait en effet compensée par la poursuite de la dégradation des comptes sociaux”.

Pour 2009, “le déficit public atteindrait de 7 à 7,5 points de PIB en 2009”, a rappelé M. Woerth. Le seul déficit budgétaire devrait s’établir entre 125 et 130 milliards d’euros en 2009, contre 56,3 milliards d’euros en 2008.

“Si les déficits se creusent, c’est bien uniquement en raison de la crise”, a-t-il insisté.

“Pour ne prendre qu’un exemple : les recettes d’impôt sur les sociétés atteignaient 50 milliards d’euros l’année dernière, elles retomberaient brutalement entre 20 et 25 seulement cette année”, a développé M. Woerth.

Selon lui, “les dépenses hors crise, les dépenses ordinaires, sont parfaitement maîtrisées”.

M. Woerth a par ailleurs rappelé les premières orientations du budget 2010: suppression de 34.000 équivalent temps-plein chez les fonctionnaires, pas de hausse des prélèvements obligatoires, maîtrise des dépenses de santé accrue…

“Ce n’est pas parce que la croissance revient qu’automatiquement les déficits se réduisent”, a répondu le président PS de la commission des Finances, Didier Migaud. Charles de Courson (Nouveau centre) a également mis en doute le fait que la seule croissance puisse permettre la réduction des déficits.