Coup d’envoi de la baisse de la TVA dans la restauration

[01/07/2009 13:50:25] PARIS (AFP)

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ée le 11 mars 2009 dans un restaurant parisien (Photo : Eric Piermont)

La TVA est passée à minuit dans la nuit de mardi à mercredi de 19,6 à 5,5% dans le secteur de la restauration (sauf pour les alcools) et devrait se traduire par des baisses de prix, mais tous les cafés, bars, brasseries et restaurants ne joueront pas le jeu.

La baisse des prix est l’une des contreparties demandées par le président de la République au passage de la TVA de 19,6 à 5,5% dans la restauration à partir du 1er juillet. Cette mesure coûte 2,35 milliards d’euros en année pleine.

Dans un Contrat d’avenir signé fin avril avec le gouvernement, les syndicats professionnels se sont engagés à ce que chacun des 180.000 établissement réduise de 11,8% les prix d’une partie de la carte.

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Consommation dans une brasserie parisienne le 30 juin 2009 (Photo : Emilien Cancet)

Il s’agit de répercuter l’intégralité de la baisse de la TVA sur environ 1/3 de l’activité. L’objectif étant que le restaurateur conserve sur les 2/3 restants une marge plus importante qu’auparavant afin d’augmenter les salaires, d’embaucher et de se moderniser. Ce qui fait baisser de 20 centimes le café vendu en moyenne jusqu’ici 1,70 euro, et de 2,50 euros un menu à 20 euros.

Cette baisse doit permettre de redonner du pouvoir d’achat aux clients, de relancer un secteur de l’économie particulièrement touché par la crise.

Pour la ministre de l’Economie Christine Lagarde, “le marché donnera tort” à ceux qui ne baisseront pas les prix. Le consommateur aura vite fait “d’identifier ceux (les restaurateurs) qui jouent le jeu et ceux qui éventuellement seraient tenté de ne pas jouer le jeu”.

Les chaînes de restaurants ont toutes mis en place de nouvelles cartes avec des baisses pouvant aller jusqu’à moins 20% et concerner souvent la moitié et même la totalité de la carte. Cependant certains restaurants indépendants semblent moins enthousiastes à l’idée de baisser les prix. Beaucoup affirment privilégier les hausses de salaires et les embauches.

Même s’il n’y a aucune obligation légale pour un cafetier ou un restaurateur à baisser ses prix, Christine Lagarde a martelé que ces engagements figuraient dans un “contrat” (d’avenir) que doit respecter la profession.

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à Paris (Photo : Stephane de Sakutin)

Et, ce qui peut être légalement poursuivi comme étant une “information trompeuse”, c’est le fait d’annoncer des baisses qui se révèlent fictives, a souligné Mme Lagarde. Ou d’apposer l’autocollant officiel jaune et bleu “la TVA baisse, les prix aussi” sans respecter les engagements de la profession, à savoir une baisse de 11,8% sur au moins sept produits choisis sur une liste de 10.