EADS : contrat pour surveiller les 9.000 km de frontières d’Arabie saoudite

[01/07/2009 17:35:31] PARIS (AFP)

photo_1246451565467-2-1.jpg
éfense naval et maritime au Bourget le 27 octobre 2008. (Photo : Lionel Bonaventure)

Le groupe européen d’aéronautique et de défense EADS a confirmé mercredi avoir remporté un contrat pour surveiller les 9.000 kilomètres de frontières en Arabie saoudite, dans un communiqué.

Le contrat, dont le montant n’a pas été précisé par EADS, est estimé à 2,5 milliards d’euros, selon des informations de presse.

Il porte sur “l’installation le long des frontières saoudiennes de radars et de postes de commandement visant à prévenir toute attaque en provenance de la mer, du ciel ou de terre” a précisé une porte-parole du groupe à l’AFP.

“Le marché a été signé mardi soir à Djeddah”, au bord de la mer Rouge, a-t-elle ajouté. Il sera finalisé “dans les cinq ans”, selon le communiqué.

“Ce contrat représente une belle percée dans l?électronique de défense sur un marché très emblématique”, a estimé un analyste sous couvert d’anonymat.

Il démontre “la volonté stratégique du groupe de développer ses activités de défense et de réduire sa dépendance au marché de l?aéronautique civil”, a-t-il ajouté.

Le contrat, initialement baptisé MIKSA (Ministry Interior Kingdom Saudi Arabia) avait été évoqué à l’origine au début des années 1990 après la guerre du Golfe. Il était alors destiné à sécuriser la frontière du royaume saoudien avec l’Irak par des barrières et un système de surveillance électronique.

Mais le ministère saoudien de l’Intérieur a ensuite élargi le projet pour qu’il couvre l’ensemble des frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays. Il a alors été rebaptisé SBGDP (Saudi Border Guard Developpment Program).

En remportant la totalité du marché, EADS s’impose face au Français Thales – qui avait négocié ce contrat pendant douze ans. Thales n’était pas immédiatement joignable pour commentaire.

En 2006, un appel d’offres international avait été lancé par l’Arabie saoudite. EADS, l’américain Raytheon, le britannique BAE Systems, l’italien Finmeccanica et un groupe espagnol y avait notamment répondu.