Air France-KLM pourrait revoir ses effectifs à la baisse

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à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, le 13 novembre 2008 (Photo : Lionel Bonaventure)

[01/07/2009 21:09:30] PARIS (AFP) Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, touché par une baisse du trafic passager et du fret, pourrait supprimer 4.480 postes entre 2009 et 2011, contre 2.467 prévus, selon l’édition de La Tribune à paraître jeudi.

Selon le quotidien, Air France-KLM a présenté ce mercredi aux syndicats “un durcissement de son plan de baisse de capacités”.

“Les besoins en effectifs d’Air France (hors filiale) entre 2009 et 2011 seraient ainsi revus à la baisse et 4.480 postes (contre 2.467 prévus) devraient être supprimés”, selon le quotidien.

L’essentiel des suppressions “doit être compensé par les 3.918 départs naturels estimés”, ajoute-t-il, en précisant que pour 2009, Air France-KLM vise “3.000 suppressions de postes sans licenciement”.

Interrogée par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité commenter ces informations.

“Air France-KLM ne constate aucune amélioration de sa situation économique. Au contraire. Les trafics passagers et de fret continuent de chuter. Les recettes encore plus”, souligne le quotidien.

En avril, Air France-KLM a enregistré une nouvelle baisse, de 2,8%, de son trafic passagers. Dans le cargo, le trafic était en baisse de 6,4%

“Les pertes de recettes risquent de s’amplifier sur le premier trimestre de l’exercice 2009-2010”, clos fin juin, ajoute La Tribune, en citant une source interne à la compagnie.

“Depuis avril, la baisse avoisine 20%, en raison de la désertion de la clientèle” première classe et business class, précise-t-il.

Selon le journal, qui cite des sources concordantes, le chiffre d’affaires de mai, non communiqué lors du conseil d’administration du 17 juin, “fait état d’une baisse de 18% pour l’activité passagers et entre 35% et 38% pour le fret (hors Martinair).

“Les prévisions internes qui anticipaient de réaliser pour l’exercice en cours une perte d’exploitation du même ordre que celle de l’an dernier (-129 millions d’euros), seraient donc remises en cause”, conclut le quotidien.

“Les comptes du groupe ne seront pas arrêtés avant la fin du mois et qu’aucun commentaire ne sera fait jusque-là”, a déclaré la porte-parole à l’AFP.