és d’EDF et de Constellation Energy |
[02/07/2009 21:30:28] WASHINGTON (AFP) Le producteur américain d’électricité Constellation Energy a annoncé jeudi que la Justice de son pays avait refusé d’étudier son appel sur le dossier EDF, au risque de retarder son rapprochement amical avec le groupe français dans le nucléaire.
“Cet investissement d’EDF est soumis à un calendrier très strict”, a déploré Constellation dans un communiqué, en commentant la décision tout juste rendue par le tribunal de première instance de Baltimore (est des Etats-Unis)
EDF avait annoncé à la mi-décembre l’acquisition pour 4,5 milliards de dollars de pratiquement la moitié des activités nucléaires de Constellation Energy, alors convoité par l’investisseur milliardaire Warren Buffett.
L’opération devait normalement être conclue au troisième trimestre.
Mais ce projet avait été bloqué à la mi-juin par les autorités de l’Etat d’où est originaire Constellation Energy, le Maryland.
Les autorités du Maryland veulent déterminer si le projet avec le groupe français “est dans l’intérêt public”, face à une éventuelle “influence substantielle” que pourrait exercer EDF dans sa gestion, avait à l’époque expliqué le gouverneur de l’Etat Martin O’Malley.
Constellation avait alors réagi avec une double approche: en lançant une action en justice, qui vient d’échouer, et en engageant les démarches pour obtenir l’approbation préalable de l’Etat à son projet avec EDF.
Le groupe américain a souligné que le tribunal ne s’était pas prononcé sur le fond du dossier mais qu’il avait seulement jugé son initiative prématurée. L’appel, a-t-il relevé, pourra être étudié une fois que la Commission chargée de donner l’autorisation administrative se sera prononcé.
Le rapprochement avec EDF doit permettre à Constellation Energy d’aller de l’avant avec son projet de construction d’un nouveau réacteur nucléaire, de technologie française EPR, sur son site de Calvert Cliffs (Maryland).
“Il serait irréaliste de penser que Constellation Energy puisse lever le capital nécessaire pour un projet de cette magnitude (…) si le sentiment persiste que l’environnement économique, réglementaire et politique est hostile à de telles transactions”, a souligné le groupe américain.
Le projet de Calvert Cliffs va permettre d’employer 4.000 personnes pendant la phase de construction et 400 pendant la phase d’exploitation.
La construction du nouveau réacteur a déjà obtenu le feu vert de plusieurs autorités fédérales pour ce projet, avant de buter sur la procédure déclenchée par le Maryland.