à New York, le 8 avril 2009 (Photo : Stan Honda) |
[04/07/2009 12:02:25] BERLIN (AFP) Le patron de GM Europe, Carl-Peter Forster, espère un rachat d’Opel par Magna dès la mi-juillet, et estime que le groupe canadien a une “avance considérable” sur d’autres prétendants, dans une interview à l’édition dominicale du Frankfurter Allegemeine Zeitung.
“Il ne reste que des détails à régler” entre les deux entreprises, affirme M. Forster. “Après la rencontre des dirigeants de General Motors et de Magna, je suis parfaitement convaincu qu’il y aura un large accord” pour le rachat.
Carl-Peter Forster n’avance pas de date pour une signature du contrat de vente, mais affirme qu’il “serait formidable que cela se fasse d’ici la mi-juillet”.
“Magna a une avance considérable” sur d’autres prétendants, qui ne sont pas cités dans l’article diffusé avant parution, ajoute-t-il.
Selon M. Forster, les discussions sur les droits d’utilisation des brevets d’Opel entre les deux groupes serait largement terminées. D’autres détails restent à régler.
“Qui sera le partenaire local (en Russie) ? Qu’advient-il des usines de GM là-bas et des marques de GM présentes en Russie ?”, demande notamment M. Forster.
Le président du conseil de la société fiduciaire qui gère temporairement Opel, Fred Irwin, a fait monter les enchères et déclaré la semaine dernière au quotidien Handelsblatt que d’autres offrants étaient les bienvenus.
Jeudi soir, General Motors a reçu une offre du chinois Beijing Automotive Industry Holding (BAIC) pour acheter sa filiale allemande pour 660 millions d’euros, a indiqué vendredi une source proche du dossier à l’agence Dow Jones Newswires.
Une porte-parole de General Motors aux Etats-Unis a indiqué ne pas être au courant d’une telle offre. Un porte-parole d’Opel s’est refusé samedi à tout commentaire, indiquant seulement que “les pourparlers avec Magna continuent”.
Fin mai, le gouvernement allemand avait annoncé un plan de sauvetage d’Opel, prévoyant une cession de 55% du capital à Magna et son associé, la banque semi-publique russe Sberbank. Une part de 35% resterait aux mains de GM. Mais les discussions patinent depuis cette annonce.
Le chef de la Sberbank, Guerman Gref, s’est toutefois montré confiant jeudi, affirmant: “Le choix a été fait, il est important de structurer définitivement le contrat”, selon l’agence russe Ria Novosti.
Par ailleurs, le magazine Focus à paraître lundi affirme que Magna ne compte pas intégrer Opel dans sa structure, en raison des contrats de sous-traitance dont elle dispose déjà avec des concurrents d’Opel.
Le nouvel Opel serait dans un deuxième temps introduit en Bourse, selon Focus, qui cite “des sources proches du dossier”.