L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) vient d’annoncer de mauvaises
nouvelles. Selon ses estimations, le tourisme international a chuté de 8% entre
janvier et avril 2009, par rapport à la même période l’an dernier, et cette
baisse devrait plafonner entre 6% et 4% en fin de 2009.
Le déficit est faramineux, car il ne s’agit pas moins d’une perte sèche de 22
millions de touristes ! L’ensemble des destinations mondiales ont enregistré un
total de 247 millions d’arrivées de touristes internationaux durant les quatre
premiers mois 2009. Un chiffre dramatiquement inférieur aux 269 millions de
visiteurs de 2008 !
On commence à peine à comprendre la crise économique mondiale et c’est en
entrant dans les détails que l’on constate à quel point elle a touché le
tourisme. Les éléments mis en cause sont les suivants :
– forte réduction de l’activité économique dans le monde,
– diminution des revenus et augmentation du chômage dans les marchés émetteurs,
– fluctuations des taux de change,
– ébranlement de la confiance chez les consommateurs,
– réduction des capacités aériennes.
Mais quelle est la situation pour la Tunisie dans la logique de l’OIT ? Car,
dans la plupart des pays qui nous sont comparables, le tourisme est l’un des
plus importants secteurs d’emploi, et l’une des voies d’entrées rapides sur le
marché du travail pour les jeunes et les femmes dans les communautés urbaines et
rurales.
Eh bien, alors qu’elle signale une baisse des arrivées au cours des quatre
premiers dans le monde, l’OIT fait exception de l’Afrique. Elle chiffre même
cette exception à des résultats positifs allant jusqu’à +3% et souligne
particulièrement ‘’la réussite des destinations d’Afrique du Nord autour de la
Méditerranée’’.