écentes des logos des banques Natixis, Banque Populaire et Caisse d’Epargne (Photo : AFP) |
[06/07/2009 15:12:07] PARIS (AFP) La banque Natixis lance lundi une opération pour renforcer ses fonds propres en proposant aux investisseurs de racheter ses propres titres décotés pour 1,47 milliards d’euros, par le biais de sa nouvelle maison mère, BPCE, selon un communiqué publié lundi.
L’opération vise à améliorer la “qualité” de ses fonds propres, en renforçant le ratio dit “Core Tier One”, ou ratio de fonds propres de base, plus restreints que le “Tier One”, au mieux de 0,4%.
Dans un premier temps, BPCE va proposer aux investisseurs de racheter les titres Natixis, pour partie des titres de dette dits “super subordonnées” et des titres dits de préférence, en échange de nouveaux titres émis par BPCE, avec une prime d’environ 17 points de pourcentage (17%).
Le niveau de prime est qualifié d'”investor friendly” (favorable aux investisseurs) par BPCE, qui a indiqué à l’AFP s’être basé sur les offres faites récemment par d’autres établissements lors d’opérations similaires.
Les titres rachetés sont divisés en sept lignes différentes et ont été émis entre 2000 et 2008 par Natixis mais aussi par son ancêtre, Natexis Banque Populaire.
Les nouveaux titres émis par BPCE pour acquérir les titres Natixis seront rémunérés entre 12,5% et 13% par an.
Dans un second temps, pour racheter ses propres titres à BPCE, Natixis émettra de nouveaux titres de dette dits “super subordonnés”, obligations qui rentrent dans le calcul des fonds propres.
En rachetant ses propres titres à un prix très inférieur à leur valeur d’émission, avec une décote d’environ 30% en moyenne par rapport au prix initial selon des sources de marché, Natixis réalise un gain sur sa dette qui va lui permettre d’améliorer ses fonds propres.
L’opération aura lieu entre le 6 et le 31 juilllet, date de la finalisation de la création de BPCE, le nouvel organe central issu du rapprochement entre Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
Pour son directeur général, Laurent Mignon, cité dans le communiqué, elle “augmente la flexibilité financière de Natixis”.