Le sommet du G8 à L’Aquila : 1res manifestations et arrestations

[07/07/2009 20:46:31] ROME (AFP)

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ITALY-FINANCE-ECONOMY-G8-PROTEST (Photo : Marco Longari)

Des manifestations de faible ampleur se sont déroulées mardi dans les rues de Rome contre le sommet du G8 et les forces de l’ordre ont interpellé près de 40 manifestants, surtout des Italiens, à l’issue de heurts, ont constaté des photographes de l’AFP.

Des étudiants contestataires et des alter-mondialistes, relativement peu nombreux, ont incendié tôt dans la matinée quelques pneus dans une rue de Rome avant d’être interpellés par la police.

Les manifestants, pour certains munis de cagoules et de casques, se sont repliés vers l’université de Rome d’où ils ont jeté des bouteilles et des pierres sur des véhicules des forces de l’ordre.

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ès de la Piazza Barberini à Rome le 7 juillet 2009 (Photo : Marco Longari)

Des dizaines de policiers et carabiniers en tenue antiémeutes occupaient la place située devant l’université.

Selon la préfecture de police, 36 personnes au total, dont 27 Italiens, ont été interpellées à Rome dans le courant de la matinée et des battes de base-ball ainsi que des bâtons ont été saisis. Les autres manifestants étaient quatre Suédois, deux Allemands, un Suisse, un Français et un Polonais.

“Tout le monde a le droit de manifester, de faire entendre sa voix, tant que cela se produit dans le respect des règles et sans créer d’incidents”, a commenté le maire de Rome, Gianni Alemanno.

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élicoptère passe devant le cenbtre de presse du G8 à L’Aquila, le 7 juillet 2009 (Photo : Joe Klamar)

Plus tôt dans la matinée, cinq jeunes Français âgés de 25 à 35 ans, avaient été interpellés en possession de gourdins à L’Aquila (centre) près de la caserne de la garde des Finances qui doit abriter du 8 au 10 juillet le sommet du G8.

Les jeunes gens ont été inculpés mardi de détention d’armes prohibées mais laissés en liberté.

Le sommet du G8, le groupe des huit pays les plus industrialisés, qui se déroulera de mercredi à vendredi à L’Aquila (centre de l’Italie), “s’ouvre sous de bons auspices” en raison du réchauffement des relations Etats-Unis-Russie, a estimé mardi Silvio Berlusconi.

“Le sommet s’ouvre sous de bons auspices (…) car nous avons surmonté la distance, l’éloignement” entre les Etats-Unis et la Russie, comme en témoigne la visite du président américain Barack Obama à Moscou, a déclaré le chef du gouvernement italien au cours d’une conférence de presse de présentation du sommet du G8.

Silvio Berlusconi a affirmé qu’une dizaine de déclarations étaient déjà prêtes, sur le terrorisme, sur la non-prolifération nucléaire ou la déclaration finale, saluant le travail de préparation des sherpas.

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A l’Aquila, site du sommet du G8, le 7 juillet 2009 (Photo : Mario Laporta)

M. Berlusconi a également présenté le déroulement des travaux, avec la première journée consacrée aux discussions entre les leaders du G8 (Etats-Unis, Allemagne, France, Canada, Russie, Japon, Grande-Bretagne, Italie), la deuxième élargie au G14 (G8 + Mexique, Chine, Afrique du Sud, Brésil, Inde et Egypte) et la dernière consacrée aux questions de l’Afrique, avec des représentants de pays de ce continent.

“La première journée, les pays présents représenteront environ 50% de l’économie mondiale, tandis que nous passerons à 80% le deuxième jour avec la présence des pays émergents et de l’Egypte”, a dit Silvio Berlusconi.

Le chef du gouvernement italien a également confirmé que le G8 lancerait une initiative contre la faim dans le monde d’un montant de “10 à 15 milliards” de dollars, comme annoncé la veille par le quotidien économique britannique The Financial Times.

Evoquant les grands dossiers diplomatiques qui seront à l’ordre du jour du sommet, comme la Corée du Nord ou l’Iran, Silvio Berlusconi a reconnu qu’il y avait deux positions opposées sur ce dernier pays.

“Il y a d’un côté ceux qui sont favorables aux sanctions, comme la France dont vous connaissez bien la position y compris à la suite de l’arrestation de l’étudiante”, a dit M. Berlusconi évoquant l’arrestation d’une universitaire française à Téhéran, un épisode qui a accru davantage encore la tension entre les deux pays.

“Il y a ceux d’autre part qui sont opposés aux sanctions car ils pensent qu’elles ne produisent pas de résultats et moi personnellement je suis favorable au dialogue”, a poursuivi le chef du gouvernement italien soulignant cependant que la nouvelle politique américaine de la main tendues à l’Iran ne pouvait pas durer indéfiniment.