Airbus écrase Boeing en termes de commandes d’avions au premier semestre

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érien à Hampshire (Angleterre), le 14 juillet 2008 (Photo : Carl de Souza)

[08/07/2009 15:39:32] PARIS (AFP) L’avionneur Airbus a écrasé Boeing en termes de commandes nettes d’avions au premier semestre, l’américain ayant essuyé de nombreuses annulations en raison des retards à répétition de son long-courrier Dreamliner, le 787.

Du 1er janvier au 30 juin, le constructeur aéronautique européen a engrangé 68 commandes nettes, contre une pour son rival américain, selon des chiffres des deux constructeurs accessibles mercredi.

Sur cette période, tous deux ont quasiment le même nombre de commandes brutes: 90 pour Airbus et 85 pour Boeing. Mais pour l’américain, les annulations se multiplient: 84 commandes annulées, dont 73 rien que pour le Dreamliner.

A la surprise générale, Boeing a une nouvelle fois repoussé, le 23 juin, le calendrier du Dreamliner. Le premier vol d’essai de cet avion de nouvelle génération, prévu pour la fin juin, n’a pas eu lieu, le constructeur voulant “renforcer une zone sur une section du fuselage”. Il a dit avoir besoin de “plusieurs semaines” avant de donner une nouvelle date.

Initialement, les premières livraisons de cet appareil présenté comme le plus économe du marché étaient prévues en mai 2008.

Airbus a essuyé pour sa part 22 annulations, réparties entre moyen et long-courriers, dont 5 pour le futur rival du 787, l’A350, dont la première livraison est prévue en 2013.

L’avionneur, qui n’affichait que 11 commandes nettes fin mai, a vu ces dernières bondir au Salon du Bourget qui s’est tenu à la mi-juin près de Paris, caisse de résonance utilisée par certaines compagnies aériennes pour l’annonce de contrats.

Pour les deux constructeurs, ce premier semestre 2009 est un cru beaucoup moins bon que celui de 2008, où l’européen affichait 487 commandes nettes et l’américain 475.

La crise économique est passée par là: confrontées à une chute de trafic, les compagnies aériennes rechignent actuellement à commander de nouveaux appareils, d’autant plus difficiles à payer que le crédit est rare et cher.

Au Bourget, le directeur commercial d’Airbus, John Leahy, avait indiqué avoir pour objectif 300 commandes brutes cette année, précisant qu’en terme de prévisions, ce nombre serait moindre.

Boeing ne fait jamais de prévisions en terme de commandes. Mais il a prévenu qu’elles seraient moins nombreuses que ses livraisons, qui oscilleront entre 480 et 485 en 2009 d’après ses estimations.

Côté livraisons justement, les deux constructeurs affichent sensiblement le même nombre après six mois: 254 appareils pour l’européen et 246 pour l’américain.

Les livraisons sont le meilleur baromètre des rentrées d’argent pour les avionneurs, puisque la majeure partie d’un appareil est payée par une compagnie quand elle le reçoit.

Pour cette année, Airbus table “en gros” sur le même nombre de livraisons qu’en 2008, soit 483 appareils –un record dans son histoire–.