éricain Bernard Madoff arrive au tribunal à New York, le 12 mars 2009 (Photo : Timothy A. Clary) |
[09/07/2009 17:19:14] NEW YORK (AFP) Bernard Madoff, 71 ans, condamné à 150 ans de prison pour une gigantesque escroquerie le 29 juin, a décidé de ne pas faire appel de la sentence, a annoncé jeudi son avocat.
“Nous avons décidé de ne pas faire appel”, a précisé à l’AFP son avocat, Ira Sorkin, à l’issue du délai de dix jours accordé à l’ancien investisseur pour prendre sa décision.
Les experts avaient estimé après le verdict qu’un appel éventuel ne changerait pas grand chose car même en cas de réduction minime de la peine, le condamné passerait le reste de ses jours en prison, vu son âge.
La sentence est l’épilogue d’une affaire qui a commencé le 11 décembre 2008 avec l’arrestation de Bernard Madoff, qui venait d’avouer à ses fils avoir monté une gigantesque escroquerie depuis la fin des années 70, et avoir spolié des milliers d’investisseurs qui lui avaient confié leur argent.
L’ancien roi de Wall Street et ancien président du conseil d’administration de la bourse électronique, le Nasdaq, avait reçu quelque 13 milliards de dollars, un portefeuille qu’il a avoué n’avoir jamais investi alors qu’il assurait à ses clients des retours supérieurs à 1% par mois.
L’administration pénitentiaire doit maintenant décider dans quelle prison l’ancien financier va finir ses jours.
Son épouse Ruth Madoff, 68 ans, qui n’est pas inculpée, s’est vu remettre son passeport mercredi sur décision du juge. Mme Madoff a été contrainte la semaine dernière de quitter le luxueux appartement estimé à 7 millions de dollars que le couple habitait dans le quartier de l’Upper East Side (nord-est de Manhattan).
Cet appartement avait servi de caution pendant les trois mois où Bernard Madoff avait été laissé en liberté surveillée et assigné à résidence.
L’appartement, ainsi que tous les biens, meubles ou immeubles de Ruth et Bernard Madoff, ont été saisis, mais le liquidateur judiciaire n’a identifié jusqu’ici qu’un milliard de dollars, loin de la somme nécessaire pour rembourser les victimes.